! Ces dossiers sont consultables en ligne ou sur votre ordinateur, pour tout autre usage (que de la lecture informelle), merci par avance, de m’en informer ou d’en informer : Pascal Bertrand. ! Merci d’avance de votre compréhension et bonne lecture. Lucile. 🙂
2018-2019 – Vous retrouverez un dossier présenté à l’oral du CRPE, option Arts Visuels, sur le thème :
De la graphie à la chorégraphie en Arts Visuels.
En étudiant Edward Muybridge, Jules Etienne Marey, le code Laban… Vous apprendrez : comment une classe de CM1 s’est interrogé sur le codage du mouvement dansé ? Peut-on coder le mouvement ? Comment voir & transcrire le mouvement dansé dans le noir ?
Y sont-ils parvenus ? Allez lire le dossier, pour en savoir plus…
2019-2020 – Vous retrouverez un mémoire réalisé sur l’image :
De la fabrication à la formation à l’image.
Après étude & fabrication d’une image par Sténopé, puis par grattage…Des élèves de CM2 ont appris à étudier une image. Les artistes étudiés étaient Corinne Geertsen (dont cette image Clouded est issue) et René Magritte.
Le fait de faire cela permet-il d’apprendre ?Pour en savoir plus, lisez le mémoire…
Bonne lecture et belle découverte à vous toutes et tous !
! Ces dossiers sont consultables en ligne ou sur votre ordinateur, pour tout autre usage (que de la lecture informelle), merci par avance, de m’en informer ou d’en informer : Pascal Bertrand. ! Merci d’avance de votre compréhension. Lucile. 🙂
parKaelig Breton, Marine Flandin-Mohamed et Christelle Macaigne
« Par l’imagination nous abandonnons le cours ordinaire des choses. Percevoir et imaginer sont aussi antithétiques que présence et absence. Imaginer c’est s’absenter, c’est s’élancer vers une vie nouvelle.»[1] Gaston Bachelard
[1] L’Air et les Songes — Essai sur l’imagination du mouvement, Gaston Bachelard, 1992, éd. Le Livre de Poche, coll. Biblio Essais
Sortir du chemin pour aller explorer l’ailleurs; s’autoriser à percevoir un objet différemment de sa représentation réelle. C’est ce que les différents temps dédiés à notre projet nous ont permis. Les richesses se trouvent peut-être sur le bord du chemin!
Les objectifs pour cette séquence sont de :
Comprendre que représenter un objet ce n’est pas seulement le représenter tel qu’il est mais tel qu’ils peuvent le ressentir, la façon dont ils peuvent le percevoir d’un point de vue émotionnel.
Comprendre qu’il existe différentes façons de représenter un objet.
Les matières dont les élèves disposeront pour atteindre les objectifs de cette séquence seront :
de la peinture – plutôt acrylique pour son épaisseur –
de la pâte à modeler,
du plâtre,
des papiers divers,
des objets insolites (ballons, bouchons, bâtonnets de bois…)
des cartons ondulés.
Il sera important de sélectionner une gamme
restreinte de couleurs (ex : blanc, gris, couleur kraft pour le papier) afin de
les aider à se concentrer sur l’objet et sur les procédés plastiques.
Un appareil photo numérique sera également mis à disposition des élèves pour la prise de photos lors des séances de pratique afin de garder des traces au cours des différents moments de recherches plastiques.
Le but de la séquence pour les élèves sera :
de représenter leur objet de trois manières différentes, et
d’expliquer leur démarche de création (“j’ai choisi de … parce
que… “).
La contrainte posée aux
élèves sera de partir d’un objet du quotidien.
L’objectif de notre séquence d’apprentissage est d’amener les élèves à distinguer l’image d’un objet de l’objet lui-même en détournant un jouet qu’ils auront préalablement choisi, et ce à travers le dessin et/ou le collage et avec différents matériaux, afin qu’ils se rendent compte de la diversité des représentations liées à l’imaginaire de chacun. Le but ici est donc de guider les élèves pour qu’ils utilisent le dessin dans toute sa diversité comme moyen d’expression (imagination, émotions, sensibilité).
En termes de moyens, tout le matériel présent en classe reste à leur disposition afin qu’ils réalisent l’influence des outils et des matériaux sur leur production et qu’ils observent les effets produits. Leur seule contrainte est d’utiliser diverses matières afin d’enrichir leur création et d’en augmenter la profondeur (donner plus de sens aux choix qu’ils ont fait dans leur représentation plastique).
Afin de permettre la verbalisation, quelques questions sont posées :
Pensez-vous qu’une chose peut être représentée par une autre ? Y a-t-il des matières qui permettent de représenter des éléments naturels ?
Réaliser cette production nous a donc permis de soulever des questions d’apprentissage :
Comment associer des matières pour contribuer à la représentation du monde : du vivant/non-vivant ? Comment apprécier les proportions, occuper l’espace afin de transgresser les standards ? Comment inviter à la découverte et à l’onirisme ?
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Références artistiques :
Littérature de jeunesse, divers livres pop up et livres avec matières à toucher
Bernard et le monstre, David McKee (1981)
Poèmes du petit matin, Claude Haller (2010)
Poésies de Jacques Prévert
Liens vers le programme :
Utiliser le dessin et/ou le collage dans toute sa diversité comme moyen d’expression (représenter le monde environnant ou donner forme à son imaginaire)
Prendre en compte l’influence des outils, supports, matériaux et gestes sur la représentation en deux et trois dimensions
Observer les effets produits par les diverses représentations, confronter sa perception à celle des autres
Exprimer son imagination, ses émotions, sa sensibilité, recherche une expression personnelle
Les notions principales abordées: espace, corps, couleur, matière
Les moyens du projet : utilisation d’un objet (nous avions opté pour un fouet) et de ses différentes traces en fonction de son mouvement, d’une grande feuille blanche cartonnée, de feuilles mortes et de peintures, de colle, de scotch, de feu, d’ air…
Étapes du projet :
Quatre séances ont été nécessaires à l’élaboration de notre projet :
1- un temps de collecte d’objets et de réflexion ;
2- un temps de découverte du potentiel de l’objet, détourner l’objet de sa fonction (l’utiliser comme outil pour peindre) ;
3- faire émerger d’autres idées à travers nos émotions (ajout de feuilles mortes éparses : nature) ;
4- prendre du recul sur l’oeuvre plastique dans son ensemble et se concentrer sur le support (brûler les contours et créer un autre/ nouvel espace).
Consignes données au élèves avec une contrainte imposée :
“Trouvez les traces que peuvent faire différents objets.”
En séance 1, laissez un maximum de traces avec un même outil en tirant partie de toutes ses caractéristiques, en faisant différents mouvements corporels.
A partir de différents supports, médiums et outils mis à votre disposition.
Travailler par groupe de 2 ou 4
Vous ne devez jamais toucher au support sans passer par un outil intermédiaire.
Vous ne devez pas faire des formes, mais bien des traces. Le mouvement doit être aléatoire, non contrôlé, improvisé.
En deuxième séance, revenir sur les travaux d’élèves en essayant de trouver chez les autres groupes par quels mouvements sont apparues les traces. Mettre des mots sur ces gestes et se créer un vocabulaire autour de l’empreinte.
En troisième séance, réutiliser les objets et les différentes manières de faire trace en créant un scénario mettant en scène des personnages empreinte. Cela permettra de réactiver le vocabulaire abordé en séance 2.
But pour les élèves: détourner un objet de son usage habituel ; faire place à l’imagination et à la créativité afin d’exprimer diverses émotions; trouver les différentes traces que peut laisser un objet, utiliser le langage corporel et danser le mouvement; développer le vocabulaire
Questions posées aux élèves lors de la verbalisation: Comment avez vous procédé pour ne pas toucher votre support ? Pourquoi avoir choisi d’associer ces matériaux ? Avez-vous modifié l’intensité de votre geste pour que la trace paraisse différente ? Comment présenter la production finale ? Comment retranscrire nos émotions ?
Participer à la prise d’assurance des enfants en traversant ces différents domaines
A partir d’une première séance où les élèves feront trace, faire un retour en groupe. Faire un lien avec le français en créant un vocabulaire (appuyer, fouetter, rouler, frotter) qui sera exploité dans les séances d’après
Nos objectifs pour la séquence d’apprentissage: modifier la perception d’un objet; laisser une trace; donner place à l’imprévu et à l’imagination; rechercher l’artistique; modification d’une gestuelle.
Ces dessins sont aléatoires et se laissent guidés par les mouvements du corps. Il y a ici un lien à faire entre la danse et l’art contemporain, notamment concernant le geste et la trace.
Nous avons choisi cette référence pour la gestuelle des coups de fouet sur le support, est ce le corps qui suit le mouvement ou le corps qui porte ce mouvement au hasard?
Saburō Murakami traverse les écrans de papier lors de la deuxième exposition “Gutaï” présentée à Tokyo en 1956.
Gutaï –“Gu” pour “instrument” et “Taï” pour “corps”– est un mouvement avant-gardiste fondateur de l’art contemporain mondial né au milieu des années 1950. Il y a mise en avant des corps, des éléments et de la matière. Pour accéder à cette exposition, le visiteur doit transpercer les feuilles avec son corps tel un marteau. Ici, en référence à notre travail, l’objet devenu serpent vient traverser le support pour créer un nouvel espace. Est-ce un vide ou une continuité de la scène par la création d’un espace? Le vide immatériel permet au mouvement d’exister
Questions d’apprentissage : Qu’est- ce que la sculpture ? Comment la pratique influe sur le processus de création ? Se confronter au matériau : un référent, un matériau, des outils. Quels outils sont les plus adaptés à ce matériau ? Comment représenter un référent du réel par la sculpture ? Matériau de la sculpture : artificiel et branche de physalis (le référent de départ) : matériel naturel éphémère. Comment créer un volume dans un bloc parallélépipède des points de vue que l’on a de la branche du physalis ? Quels choix s’opèrent ? De quelle manière retranscrire le physalis selon un/des point(s) de vue(s) de notre choix ? Écart avec le réel ? De quelle manière montrer l’évolution de la sculpture ?
Exposée à la bibliothéque universitaire de l’ESPE de Rennes
C’est à trois que nous nous sommes accordés pour exprimer un parcours visuel, tactile et sensuel du physalis… Du bloc géométrique de départ une forme, des formes sensuelles vont émerger… Parcourir du regard, dessiner… Tailler, lisser, polir, creuser, évider, pour exprimer la sensualité, la fragilité d’un instant gravé… Rendre sensible une perception, des perceptions du référent, signifie d’accepter son écart et les caractéristiques du matériau.
A travers la pratique de la sculpture, par la pratique de la taille dans un bloc de béton cellulaire, comment exprimer une forme légère sensible, naturelle, végétale se référant au physalis, cage d’amour sensible et éphémère?..