Laplanche Amélia M1-TD1-Gr2 « Printemps de papier »

La production que j’ai sélectionnée parmi celles réalisées durant le septième semestre est une sculpture alliant nature et pliage de papier. Je l’ai appelée « Printemps de papier » car elle représente un arbre dénudé couvert de feuilles factices en origami afin de simuler le printemps.

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"printemps de papier" 1

"Printemps de papier" 2

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Le thème utilisé lors de la confection de cette production est « Dessiner un arbre… autrement ». L’arbre est représenté en 3D, son ossature est bien réelle mais son feuillage artificiel illustre le changement de saison : l’arbre hivernal est transformé en arbre printanier.

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Processus de création :

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Après avoir choisi le thème « Dessiner un arbre… autrement », j’ai tout de suite souhaité utiliser le papier et effectuer une production en 3D mais j’ignorais encore comment m’y prendre. C’est en remarquant les arbres qui commençaient à perdre leurs feuilles que l’idée m’est venue de changer fictivement la saison et de créer des feuilles en papier pour les fixer sur les branches d’un arbuste. Ainsi, dans un contexte hivernal, l’arbre est représenté « autrement » puisqu’il conserve un feuillage.

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Le choix de fixer des feuilles en papier sur les branches plutôt que de véritables feuilles permet d’accentuer le contraste entre l’arbre dénudé et son feuillage factice. Quant à la couleur du papier, je ne la voulais pas réaliste ni extravagante mais assez voyante pour qu’on distingue aisément que le feuillage est artificiel. J’ai trouvé que le blanc était à la fois neutre et visible, c’est pourquoi cette couleur a été choisie.

Concernant la forme, mon choix s’est naturellement porté sur l’origami. Cette discipline m’a toujours beaucoup intéressée mais je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de m’y atteler, c’était donc l’occasion idéale pour commencer. Les premiers pliages n’ont pas été très concluants mais finalement j’ai réussi à obtenir des feuilles en papier satisfaisantes à partir d’un modèle trouvé sur un site qui y est consacré.

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Pour créer les feuilles, j’ai commencé par découper des carrés de papier de 21 centimètres de côté dans des feuilles de papier blanc, format A4. Puis, j’ai effectué une série de pliage afin d’obtenir la forme souhaitée :

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montage origami

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Une fois le pliage des feuilles terminé,  j’ai fixé les origamis sur les branches de l’arbuste à l’aide de trombones métalliques avant de prendre mes photos.

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Référence artistique : Frank Bölter

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Frank Bölter est un artiste plasticien allemand. Il est né en 1969 à Lippstadt en Allemagne et a obtenu son diplôme à l’académie des beaux arts de Münster en 1999.

Entre 1999 et 2012, il a participé à plusieurs expositions, qu’elles soient individuelles ou collectives et a obtenu plusieurs prix pour son œuvre.

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Le 6 juillet 2012, Frank Bölter a fabriqué un bateau de papier géant dans le cadre des « Tombées de la nuit » à Rennes en Île et Vilaine. L’embarcation d’environ 10 mètres a été construite à l’aide d’une feuille de tétra pak (créée à partir de briques de lait recyclées).

A l’aide des spectateurs, il a plié la feuille pour fabriquer son bateau, le but étant de voguer sur la Vilaine. Malheureusement le mauvais temps a écourté la représentation et l’embarcation n’a pas pu être mise à l’eau. Toutefois, la même expérience a été tentée avec brio à Londres et quelques photos de l’évènement ont été publiées :

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HMS Origami

Frank Bölter « HMS Origami » 2010

http://sweet-station.com/blog/2010/11/paper-boat-by-artist-frank-bolter/

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.L’artiste utilise souvent le papier ou le tetra pak lors de la confection de ses œuvres (son site : http://www.frankboelter.de/vita-eng.html ).

Dans le cas de son bateau de papier, l’œuvre est fabriquée puis placée dans le contexte qui lui sied (ici la rivière) pour y prendre place de façon naturelle. C’est également ce que j’ai voulu faire en fixant des feuilles en origami sur les branches d’un arbre : j’ai introduit un élément artificiel dans le cadre naturel qui lui convient.

Toutefois, le bateau de Frank Bölter est un travail collectif (il fait participer des gens) qui joue sur l’imaginaire, l’enfance et la nostalgie. L’artiste reproduit un pliage très connu et très populaire qui est aussi utilisé comme jouet. En impliquant les spectateurs et en faisant voguer son bateau de papier géant sur la rivière, Frank Bölter favorise la complicité et l’émerveillement, des émotions très importantes chez l’enfant.

Mon travail quant à lui est plutôt axé sur la nature et la contradiction (représentation d’un arbre et changement fictif de saison).

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Amélia Laplanche

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J’autorise mon article à être publié dans le super blog.

2 réflexions sur « Laplanche Amélia M1-TD1-Gr2 « Printemps de papier » »

  1. De bonnes articulations sont tissées entre ta production et la démarche de Bölter. Ne peux-tu insérer une vidéo de son travail, s’il-te-plaît ?
    Pascal Bertrand

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