Charles Pépin « Quand la beauté nous sauve ou comment un paysage ou une œuvre d’art peuvent changer notre vie » – poche 2013

« Philosophe et écrivain, Charles Pépin nous apprend à voir autour de nous pour aller à la rencontre de soi. A la quête du beau, nous préférons en général, la quête de la réussite, du pouvoir, du bonheur, du plaisir, de l’amitié ou de l’amour. Pourtant le plaisir que la beauté nous donne n’est jamais superficiel: elle nous aide à mieux nous connaître, à oser être ce que nous sommes, à accueillir le mystère de l’existence. La beauté est plus qu’un spectacle: elle nous aide à vivre plus intensément. Voilà la force de la beauté: elle nous raconte que nous pouvons habiter le monde.

Le mystère souvent nous effraie. Nous avons peur de ce que nous ne comprenons pas. La beauté, elle, nous propose une expérience heureuse du mystère. Elle nous apprend à aimer ce que nous ne comprenons pas. Il y a tant de choses en effet que nous ne supportons pas de ne pas comprendre ( les jugements négatifs, l’indifférence d’un être, la répétition des mêmes erreurs, les dysfonctionnements de la technologie… ). Probablement est-il dans notre nature de chercher le pourquoi des choses, et dans l’esprit de notre temps de vouloir tout comprendre, pour ne pas dire tout expliquer.

C’est l’idéologie cognitiviste ( ensemble des processus mentaux qui se rapporte à la connaissance) qui l’emporte aujourd’hui: assise sur les développements des neurosciences, elle réduit souvent les secrets du psychisme humain à des processus physico-chimiques. Parmi les thérapeutes les plus écoutés sont désormais les psy-comportementalistes, qui ambitionnent de régler nos souffrances en les classant dans une dizaine de « grands types psychologiques ». Ce triomphe s’inscrit dans le fil logique d’une histoire de l’Occident marquée par des siècles de progrès de la raison, de la science et de la technique. Mais il porte en lui l’idée, très dangereuse, que tout serait explicable, voire que tout, un jour, sera expliqué.

Il faut se méfier des effets pervers de ce progrès : si le désir de comprendre élève l’homme, l’obsession de tout expliquer risque de le rabaisser. Pire, de lui interdire le bonheur. Car tout n’est pas explicable. La beauté, elle, est capable de nous le souffler en une seule seconde, en un seul instant d’émotion esthétique. »

Ci-dessous un aperçu de quelques pages:

https://www.google.fr/books/edition/Quand_la_Beaut%C3%A9_nous_sauve/F_itNtuIX-wC?hl=fr&gbpv=1

et quelques extraits choisis:

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