Collectif d’artistes « init » ferme de Quincé, quartier de Beauregard à Rennes.

Coline CHARCOSSET, Vincent ESCALLE et Rémi MORT, font parti du collectif d’artistes « INIT » situé dans la Ferme de Quincé, impasse du haut-quincé dans le quartier de Beauregard à Rennes, à deux pas de L’INSPE. Maël Le Golvan, avec lequel nous avons déjà travaillé en photographie en 2019 (voir article le concernant sur le blog) en fait également parti.

Après leur sympathique rencontre et la visite de leurs ateliers, nous avons envisagé une collaboration, soit sous la forme d’ateliers de pratique de la sculpture auprès des M1 et M2 en Arts plastiques, soit de monter une résidence d’artiste en 2021-22 à L’INSPE de Rennes. Voici quelques prises de vues de leurs productions en volume ou photographiques ainsi que le port-folio de Coline, Vincent et Maël . Prenez contact avec eux et rendez-vous dans leurs ateliers. Pascal BERTRAND

Découvrir une matière : le tissu

Installation en cours…

 

L’origine de ma séquence est issue de ma pratique personnelle dans laquelle j’ai eu l’occasion de manipuler des pans de tissu.

Cette expérience combinée aux points de programme de 2008 « Découvrir une nouvelle matière » et « Adapter son geste aux contraintes matérielles » m’ont donnée envie de faire découvrir le tissu aux élèves d’une classe de moyenne section.

Un reportage sur l’artiste Simone Pheulpin m’a donnée l’idée de la mise en œuvre et du but final de la séquence. Ceci correspond au point de programme « réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ».

Continuer la lecture de « Découvrir une matière : le tissu »

Installation en salle d’arts plastiques

P1020033
Il s’agit d’une installation crée sur le site de l’IUFM de Saint Brieuc dans la salle d’arts plastiques, de chaises imbriquées les unes aux autres. Elles tiennent seules et forment un amas d’objets en instabilité. Elles sont accumulées, c’est-à-dire que par ce geste elles produisent un effet de banalisation et de perte de réalité. Continuer la lecture de « Installation en salle d’arts plastiques »

Le voyage à Nantes – Agnès Varda 1

Itinéraire 1 Voyage à Nantes. Passage Pommeraye, une boutique a été reconstituée par Agnès Varda telle qu’elle était lorsque Jacques Demy a tourné le film : « Une chambre en ville », avec Piccoli. Plusieurs télévisions sont exposées. L’une d’entre elles nous présente les dernières élections présidentielles. Une autre : le film Jacquou le Croquant, au ralenti, car les images du passé et de l’enfance s’étirent parfois… Une projection d’extraits du film de Demy passe à intervalles réguliers.
Reste aussi la valise de l’actrice, posée près du comptoir, laissée là lorsqu’elle a fui son mari. Parce qu’elle voulait divorcer, il ferme sa boutique à clef, pensant garder son épouse. Il finira par se trancher la gorge et mourir devant elle. Ne restait plus qu’une seule solution : casser le vasistas et fuir, sans sa valise. Démunie et nue sous son manteau de fourrure.
Au 14 rue de Santeuil, en haut du passage Pommeraye, l’artiste a aussi mis en scène un squatt qui me donne aussitôt la chair de poule. Murs défoncés (à coups de masse), crasseux, quelques portes condamnées, vitres cassées ou réparées avec du gros scotch, lavabos fêlés… Un piteux matelas. Un caddie. Un poêle à bois. Et trois écrans de télé : dans l’un d’entre eux, tranformé en four à micro-onde, mijote un cassoulet (de premier prix). Dans l’autre nous sont contées des histoires… « Il était une fois un homme, des pays de l’Est, qui avait fuit son pays et surtout le dirigeant politique et la mafia. Il y a aussi cette femme et ses enfants qui ont quitté le sol africain à feu et à sang, la misère. Etc. » Ces réfugiés et emmigrés ont atterri ici, dans le pays des Droits de l’Homme et du Citoyen. Mais ils essaient de survivre, fouillent les poubelles des hypermarchés pour se nourrir. Le Conseil Général en loge quelques-uns dans des hôtels de Nantes, faute de logements. Ils perçoivent aussi un peu d’argent, contre quelques heures de travaux d’intérêt général. Certains n’ont d’autres solutions que de squatter. Agnès Varda a rencontré beaucoup de squatters, avant de mettre en scène cette exposition-installation. Elle sait de quoi elle parle. Sur les murs de l’expo, des coupures de journaux témoignent de leurs vies de misère. A moins qu’elles ne filtrent la réalité (trop crue) comme le font certains médias actuels.
28 juillet 2012; Katia B.