Le jeu commence par une visite au « JARDIN DE PIERRE » à Pléhédel – 22. Propriété et réalisation de René ! Des arbres y téléphonent, des totems y poussent, des joncs croissent dans des cuvettes, on assiste à une étrange procession de pèlerins de granit ….

De retour en classe, nous discutons et la décision est prise de réaliser un masque, un des fameux gardien des arbres que nous avons rencontré au Jardin. René nous a prêté quelques réalisations, mais on s’aperçoit vite qu’il a « coupé » pour faire ses masques ! Comment faire ? Nous les testons en papier : « Ben nous on va ajouter des choses pour faire pareil ! »

Les élèves ramènent au fil des jours des trésors que nous trions et stockons. Chaque nouvelle arrivée est le prétexte à :
– des activités langagières : nommer, origine, à quoi cela va-t-il servir ?
– des activités de tri et/ou de classement
– des expériences sensorielles : toucher, comparaison des textures, parfois odeurs.
– le schéma corporel : visage.
Les premiers dessins apparaissent et nous utilisons à la fois de l’argile et les trésors. La colle utilisée (spéciale école) est magique car elle permettait de coller même des cailloux entre eux. Malheureusement le fournisseur n’existe plus à l’heure actuelle.

Et hop, on retourne chez le magicien et René nous explique et montre comment il travaille son granit.
Les élèves sont captivés et chacun d’entre eux tracera et travaillera son « caillou ». (sans utiliser la carotteuse ou la meuleuse)

Pendant ce temps les masques avancent : on en est à la mise en couleur et/ou au vernis.
Il y a parfois un peu de peinture perdue, mais ce n’est pas le plus important.
René est venu nous rendre visite, il vient voir le travail réalisé par ses amis : sur le Q !
L’exposition est double une inauguration de l’école en fin d’année et surtout le totem réalisé pour (et à l’entrée) la Kermesse.

Sur le tableau derrière nos artistes, il y a un une activité qui nous a accompagnée pendant toute la durée du projet : la construction du temps. Pas un jour sans revenir sur ce qui a été réalisé, où nous en sommes et la projection vers l’exposition de la Kermesse de l’école.
Un dernier petit mot : ne pas oublier de tout expliciter aux élèves. Ce qui semble évident (souvent du domaine de l’implicite) pour nous adultes, ne l’est pas pour eux. Notre ami artiste s’est appelé Pierre pour l’ensemble de la classe … devinez un peu pourquoi ?
Article remarquable, les compétences en arts visuels sont bien lisibles.
Pascal BERTRAND