La production que j’ai décidé de publier s’inscrit dans le cadre du deuxième TP, intitulé « Dessin(s)-graphismes ». Parmi les propositions qui s’offraient à nous, j’ai choisi la suivante, intitulée : « Tracez des graphismes qui s’opposent : légers/forts, espacés/serrés, ordonnés/désordonné, concentrés/dispersés… ».
- Description : Cette « ascension de bulles de savon »correspond à une production qui mêle graphisme et ajout de matériaux divers, représentant une image prise à un instant donné. Le procédé de faire des bulles, revêtant un caractère unique, puisque éphémère, le but était de représenter le résultat imaginé et imagé de l’éclatement de bulles de savons colorées sur une surface plane, en l’occurrence la feuille de papier blanc.
- Explication : J’ai donc voulu représenter par cette série de formes rondes, de courbes, une ascension de bulles de savon vers le ciel, synonyme de légèreté et de fragilité. Dans le but de délimiter les surfaces des bulles, planes ici, mais belles et bien en trois dimensions dans la réalité : j’ai opté pour un premier type de représentation : des réunions de points réalisées par un stylo à encre bleue, à pointe très fine, reprenant la forme des cercles préalablement tracés au compas. Le point, soulignant d’ailleurs cette idée de délicatesse et d’insouciance. J’ai donc usé de ce procédé, strictement graphique, pour réaliser les contours et le remplissage désordonné des bulles, provoqué par la force des courants d’air, agissant contre les parois si fines de la bulle.
Puis j’ai composé avec d’autres matériaux pour ajouter une dimension plastique et donner un peu de relief à ma production. Ainsi, j’ai utilisé du papier calque et du tulle pour l’une des bulles en jouant sur la transparence et laissant sa place à la multitude de petits points réalisés précédemment, sur lesquels je suis intervenue par ailleurs pour ajouter davantage de points au sein de la forme. Toujours pour correspondre avec l’aspect transparent de la bulle, j’ai choisi un revêtement en plastique souple que j’ai collé sur un ensemble de points dispersés.
D’autre part, j’ai travaillé sur la superposition de matière pour rappeler ces assemblages de bulles de savon, leur attirance mutuelle. En ce qui concerne le choix du papier : le pailleté fait référence à la brillance de la bulle, faisant même apparaître dans certains cas de nuances irisées. Il en est de même pour le papier blanc. Mais afin d’illustrer cette légèreté omniprésente de l’univers de la bulle, j’ai choisi uniquement des couleurs froides, des coloris doux. Enfin, le papier « miroir » a pour but d’évoquer le fait que des éléments de la nature peuvent se refléter également dans la bulle.
- Lien avec le travail d’un artiste :
Mon travail se rapproche de celui de l’artiste contemporain Jean Mas, né en 1946, issu de l’Ecole de Nice, dans le sens où la démarche fut celle de rendre comme éternelle l’existence d’une bulle de savon, en l’immortalisant sur une feuille de papier. Une simple photographie aurait pu être tout aussi intéressante mais le but de nos démarches respectives était d’intervenir, à proprement parlé, sur cet objet d’étude qu’est la bulle, en la modifiant et en la personnalisant à notre manière.
Les bulles de Jean Mas sont apparues en 1883. Voisines des bulles de savon, à l’origine d’une distraction enfantine, elles sont là porteuses de peinture. Le geste éphémère de faire des bulles avec une canne à bulles est prolongé par l’artiste : les bulles sont dirigées vers un support papier où elles s’écrasent, grâce à l’utilisation d’une bombe de peinture.
Première partie satisfaisante. le lien avec Jean Mas pouvait être développé. Merci d’ajouter le lien hypertexte de l’image présentée.
Investissement remarquable dans cellul’art.
Pascal Bertrand