Josef Nadj & Akosh Szelevényi: Les Corbeaux

Dans Les Corbeaux, Josef Nadj et Akosh Szelevényi, saxophoniste et poly-instrumentiste, poursuivent leur conversation en se tournant à nouveau vers la nature de leur région natale : comme l’indique son titre, c’est l’observation patiente, minutieuse des corbeaux et, en particulier, de l’instant fugace où ils se posent, où s’opère la transition entre le vol et la marche, qui a nourri cette performance. Cependant, dans le dialogue danse / musique, un troisième partenaire est invité à s’exprimer, à ”réagir librement”, à faire parler sa voix silencieuse : une peinture noire, brillante, fluide, qui, dans le fil du geste musical et chorégraphique, déposera la trace, témoin ou empreinte, du passage des oiseaux. Ainsi, par le mouvement dansé auquel il se livre au cours de cette improvisation – un mouvement qui engage progressivement sa main, son visage, son bras, puis son corps tout entier –, l’état que Nadj cherche à atteindre est une préparation au geste pictural. Où son “devenir-oiseau” se confond avec un “devenir-pinceau”.    Myriam Blœdé

 

« Danser sa vie », une exposition remarquable en 2012 au Centre Georges Pompidou à Paris

le dossier pdf est ici: http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-DAnser-sa-vie/index.html

Voyage à Nantes – Playgrounds 2

Jouer au badminton avec un filet haut de 2 m 50 sur un terrain de jeu en couleurs, (du coup se sentir lilliputien). Faire du basket équipé de lunettes 3D, avec un vrai ballon mais un faux panier (en 3D). Taper dans un club de golf dont l’extrémité est une chaussure à talon haut. Etc. Vous en aviez rêvé ? Playgrounds l’a fait !
Jusqu’au 15 août, le Lieu Unique propose une exposition hors du commun qui place le spectateur non plus dans le rôle du « benêt » admirant les oeuvres bouche-bée d’admiration mais dans la position d’acteur. Pour une fois son corps, plus que son âme, peut entrer dans le jeu : courir, dribbler, lancer, sauter, tomber, jouer… Tout est possible. Il peut aussi être filmé durant une performance : son image est ensuite projetée sur grand écran, face aux starting-blocks.
Ces jeux, inspirés de jeux existants, sont revisités, pensés et construits par des équipes d’architectes de Nantes, Paris et Rennes. Ainsi cette exposition est à la frontière de l’architecture, du conceptuel, de l’installation et de la performance (surtout celle des gens qui, comme moi, ne sont pas sportifs). Je pense y retourner, surtout pour le badminton géant !
Katia B.