Exposition de Coline GAUTIER

Dans le cadre du dispositif de soutien Contre Vents et Marées de la Région Bretagne, Coline a réalisé en mai 2024 une résidence de recherches à Roscoff, en travaillant sur la pratique ancestrale du ramassage de goémon. Intéressée par le geste de ce métier, mais également les différentes utilisations que l’on peut faire de ce mélange d’algues, elle souhaite travailler à la manière d’une goémonière. Ramasser, faire sécher puis brûler les algues, afin d’en obtenir un « pain de soude », et par la suite, développer avec une approche artistique, une nouvelle utilisation possible de ces cendres iodées. Ce travail de recherche historique donnera lieu à un projet d’exploration de la matière que nous pensons intéressant de présenter au sein de la galerie EC’ART. 

Quelques visuels sur les oeuvres de coline Gautier présentées à l’espace ec’arts:

Un ouvrage incontournable de Paul Ardenne historien et critique d’art sur l’éco-création, l’éco-oeuvre d’art. « La nature est tout à la fois un être, une coprésence, une force. Travailler en elle, oui. Mais il est mieux encore de travailler avec elle, d’en faire un partenaire actif de la création artistique. » « L’éco-œuvre réussie […] est invariablement une affaire de responsabilité, de civisme, d’éthique » (p. 239). L’écologie n’est qu’une partie d’une écosophie plus globale qui inclut également des enjeux sociétaux, même s’il faut pour cela s’imposer quelques sacrifices. Ainsi en va-t-il de l’art du recyclage, ou de l’art du soin, du réconfort. Pour les entreprises éco-artistiques éthiques, « [l]’important […] c’est de signifier en premier lieu un état de fait problématique et matière à travailler à le réduire » (p. 254). Là est l’espoir d’un authentique éco-art, de ce que Paul Ardenne définit dans sa brève conclusion comme un anthropocènart « démonstratif, militant, exemplaire et pas seulement illustratif » (p. 266).

Pour aller plus loin: https://journals.openedition.org/ere/6376

Photographies d’Yves de Orestis sur la performance de Coline Gautier dans le cadre du festival SETU de 2023 à Eliant dans le Finistère.

La marche comme expérience sensorielle et artistique comme chez Esther Ferrer, Francis Alÿs ou Hamish Fulton :

Charles Pépin, philosophe : Grâce à l’interprétation subjective que le peintre fait d’une réalité banale, notre regard est modifié, transformé. Par une approche sensible des choses, nous aiguisons nos perceptions qui vont nous faire éprouver des sensations et des émotions nouvelles. Cette sensibilité s’éduque et se cultive: par tâtonnement expérimental (Voir la pédagogie de Célestin Freinet ), en éveillant nos sens par des méthodes intuitives, en partageant un vécu sensoriel. Nous percevons grâce à nos sens qui sont toujours façonnés par notre expérience individuelle et collective. Ils nous ouvrent au monde…

Extrait du préambule à la séquence Ecrire, c’est dessiner . Académie de Nantes, onglet :Espace Arts plastiques- Insitu:
« Ecrire c’est dessiner.
Grâce à la trace laissée par un geste, l’artiste livre une mémoire à l’humanité.
Il s’agit d’apprendre aux élèves l’importance de la main qui trace et qui relie le corps à l’intellect, et de comprendre la notion d’autonomie du geste en dessin ou en peinture. A l’école, il est souvent attendu des élèves qu’ils restent assis – en tous cas, une bonne partie de leur journée. Cette attente invisibilise le corps, qui est pourtant aussi un outil pour apprendre. En effet, la mémoire est aussi kinesthésique. En se mouvant, en manipulant, en étant autonome, on sollicite la mémoire du corps.
Ici, il s’agira de mettre les élèves en situation de lâcher-prise, de relative liberté, de viser l’apprentissage de leur autonomie et leur prise d’initiative. Arriver à comprendre ce que l’on entend par l’autonomie du geste en peinture ou en dessin, en cours de séquence, est l’un des objectifs visés.[…] On dessine avant de savoir écrire et compter.
Comme l’écrit en 2008 Nancy Huston, dans L’espèce fabulatrice, le propre de l’humain est de raconter des histoires. Aussi, avant d’inventer l’écriture, on tapait en rythme et on dansait, on dessinait sur les parois des grottes et sans doute s’exerçait-on au préalable sur une surface instable, comme Jean Rouaud le suppose dans son roman Préhistoires, 2022 »

Extrait du lexique pour les Arts Plastiques sur le site Eduscol:

« Une pratique bidimensionnelle : le dessin en arts plastiques
Dessiner est souvent perçu comme la volonté de représenter ce qui est observé de la manière la plus « juste » : un objet, un paysage, un portrait etc. Toutefois, dès que l’on dessine, on fait des choix. En arts plastiques, ces choix, liés à la représentation, sont appelés « écarts », que l’objet soit observé, mémorisé ou imaginé. Il s’agit de faire comprendre à l’élève que ces choix ne sont pas dus au hasard mais sont étroitement liés à l’intention de l’artiste et aux moyens dont il s’empare (outils, support, etc.). Ces choix sont porteurs d’une valeur expressive. Dessiner peut également signifier explorer des outils, des gestes, des supports sans volonté de représenter. Le dessin est alors le lieu de formes imprévues, d’inventions graphiques, d’élaboration de langages inventés, telle l’exploration graphique réalisée par Paul Klee en 1922 sur le carnet de Nina Kandinsky.
Enfin, le dessin a également une autre fonction fondamentale en arts plastiques : il permet d’élaborer un projet. Par exemple, cette fonction peut être convoquée dans le cas d’un projet tridimensionnel, en sculpture ou en architecture : l’élève peut dessiner ce qu’il projette de réaliser. Il convient alors de confronter l’intention à la réalisation, tenant compte notamment des effets induits par
la matière, les matériaux, etc. »

Claude Reyt, Les arts plastiques à l’école, Armand Colin, 1998
Dans L’homme du commun à l’ouvrage (Idées/Gallimard), Dubuffet donne cette définition : « l’Art est un jeu – le jeu de l’esprit. Le jeu majeur de l’homme. Un enfant regarde un instant une boule de chiffon- une pensée le traverse ; cet objet est un Peau-Rouge. Il décide de croire que cette poupée de chiffon est un Peau-Rouge. D’en avoir peur comme on a peur des Peaux Rouges. Il en a peur en effet. » Trois opérations mentales et plastiques fondées sur la faculté à imaginer sont ici décrites : regarder (un chiffon), associer (à un Peau-Rouge), transformer (en Peau-Rouge).
Le jeu symbolique introduit ensuite le simulacre de la peur…L’important en est l’enchaînement, du regard à la pensée puis à la décision de faire du chiffon autre chose. Si cette décision est suivie d’effet, l’enfant agira en transformant l’objet, entrant ainsi dans le champ d’opérations plastiques.

On retiendra enfin l’acronyme RITA pour retenir les quatre opérations plastiques que sont Reproduire, Isoler, Transformer, Associer:

Un extrait issu d’Eduscol sur la pédagogie du sensible:

Le support est l’appui ou le soutien de quelque chose. Il s’agit d’une surface ou matière qui reçoit la trace d’un outil ou sur lequel sont déposés des matériaux comme une couche de peinture, d’encre ou de pigments, ou encore des éléments tridimensionnels. Un support peut être passif (neutre, il se fait oublier), actif (il modifie la trace de l’outil ou le matériau) ou encore productif (il produit lui-même la trace, par exemple lors d’un pliage). Le matériau désigne toute matière transformée ou non qui sert à construire une œuvre (ce qui constitue une œuvre d’art comme le marbre, le bronze, la toile de lin etc … )

Mini-pratique exploratrice et questionnante lors du CM: Autour du motif de l’algue, trouvez des façons de rendre actif puis productif chaque support papier distribué. Actif, c’est-à-dire de manière à ce qu’il modifie la trace de l’outil ; Productif, c’est-à-dire qu’il produise la trace lui-même, en devenant ainsi matériau. Deux supports papier, outils au choix, temps 5 mn pour chaque.

Quelques exemples de productions d’étudiants réalisés en 15 mn à partir d’une feuille blanche épaisse de 10cm de large sur 20 de hauteur. En empruntant le motif de l’algue marine, rendez votre support actif ou productif et non plus simplement passif. Mediums, techniques au choix. Les mots de vocabulaire suivants ont été extraits lors de l’affichage: humidifier, imbiber, former, tracer – Plier/déplier, froisser /défroisser, découper/détourer/scotcher, peindre/colorer/colorier/diffuser – outils/gestes,/empreintes – plan/relief/volume etc

Vocabulaire plastique / pistes pédagogiques à explorer à partir de matières: Le geste (action, superposition/ juxtaposition). Les matériaux (matières molles, friables, malléables… ). L’empâtement (couche, strate, recouvrement). Les outils (action/ matière). Les reliefs (épaisseur, visuel/ tactile). Les textures, les contrastes (opaque/ transparent, lisse/ rugueux, dur/ mou, naturel/ artificiel). Les couleurs, les contrastes (clair/ obscur, brillant / terne). Les prélèvements (collection, sélection/ échantillon, accumulation). Les mélanges de techniques (complexité, assemblage)

Une publication du LAIT le Laboratoire Artistique International du Tarn:

Une publication d’IN-SITU, le site de l’académie de Nantes:

Matières, matériaux, matérialité ( Jean DUBUFFET dans sujet blanc du CRPE du site de Rennes :

Matières, matériaux, matérialité autour de la démarche artistique de Coline Gautier:


Ressources pour l’enseignement des arts plastiques aux cycles 2 et 3.
Site eduscol.education.fr (extraits):
La représentation du monde
“ Entre six et neuf ans, l’enfant investit dans ses productions l’envie de
représenter le monde qui l’entoure. Progressivement, il prend conscience de
l’écart entre ce qu’il voit, ce qu’il produit et ce que le spectateur perçoit (ce
moment où l’élève pense qu’il ne sait pas dessiner). L’enjeu est de l’amener à
garder un regard ouvert à la pluralité des représentations, au-delà d’une
représentation qu’il considère comme juste car ressemblant à ce qu’il voit ou à
ce qui fait norme. ’

Par cette question au programme, il ne s’agit pas d’apprendre aux élèves à “bien’’ représenter et strictement selon des canons esthétiques ou des normes, mais de leur faire découvrir, explorer et comprendre la diversité des modes de représentation. En fonction d’une intention développée dans le cadre d’un projet personnel, les élèves sont amenés à faire des choix qui vont progressivement leur permettre de placer la question de la représentation du monde du côté de la production de significations.
Au cycle 2, sur cette question au programme, cela signifie amener les élèves à
comprendre notamment que […] une représentation non conventionnelle du monde qui nous entoure répond à d’autres exigences de représentation ; elle répond à une intention et cherche à nous dire, à exprimer autre chose […]. »

Vue de l’exposition, fiches-recettes dessinées et écrites par les étudiants MEEF 1 Arts Plastiques sur la fabrication de pigments extraits de l’algue  » fucus -varech vésiculeux -famille des fucacés », tiroir emprunté aux sciences avec coquillages et coraux, extraits d’un manuel « fabriquer son matériel d’artiste ».

Quelques productions d’étudiant.es inscrits au premier puis au second degré

Productions graphiques des PE M2 DIU; « Ecrire c’est dessiner, dessiner c’est écrire« . A partir du mot ALGUES, passez progressivement du mot algue au motif de l’algue. Prenez en compte, exploiter verticalement ou horizontalement le format marine distribué. Technique: dessin, écriture, calligraphie, motifs, formes. Outils: calames en bambou et porte-plume. Médium: brou de noix.

Objectifs: montrer que l’acte d’écrire et l’acte de dessiner ont de multiples correspondances, offrent des similitudes de signes, de formes, de tracés, de lettres, de gestes, d’outils, de traces, de supports etc

L’art en jeu: « apprendre à apprendre »Céline Ahond en résidence à l’INSPE en Oct-Nov-dec 2020

Interview de l’artiste Céline Ahond réalisé lors du séminaire du PREAC art contemporain organisé par la DRAC et accueilli au FRAC : « Les mises en récits comme formes de transmissions »des 21 & 22 novembre 2019: https://www.preac-artcontemporain.fr/thematiques/toutes-les-ressources/

Plongez dans l’univers de Céline Ahond, suite à un workshop mené par l’artiste dans le cadre de la journée d’expérimentation et de formation à destination d’enseignant·e·s formateur·trice·s de l’Académie de Rennes et de professionnelle·s de la médiation en art contemporain. Retrouvez le dossier complet des ressources en lien avec le séminaire sur le site du PREAC. Réalisation : Margaux Germain preac-artcontemporain.fr

Visitez le site de l’artiste :  celineahond.com. Une oeuvre de rencontres. « L’art et la vie se confonde. L’art c’est apprendre à apprendre. Comment être ensemble, fait récit ? Le récit c’est du son, du signe et du sens. Comment le faire lie théorie et pratique. » Comment faire semblant, nos métiers, pour de vrai. » Céline Ahond.

Restitutions de la résidence d’artiste le Jeudi 12 Novembre à 18h à la galerie Ec’art. Exposition présentée du 12/11 au 18/12/2020.

Céline participera également à la nuit des musées, notamment au FRAC Bretagne situé à Rennes, le week-end du 14 et 15 Novembre 2020. Vous êtes conviés à ces deux temps forts artistiques !

Protocole proposé aux M1 et M2 Arts Plastiques : Fabriquer un objet en carton, en lien avec notre métier ou notre histoire personnelle, repérer et dessiner un lieu pour le présenter, le mettre en scène dans un contexte particulier, filmer ces scénettes

Un making-of réalisé par Donatien Mitton ,étudiant M1 et la vidéo-performance de la résidence réalisée par Céline Ahond est consultable sur l’espod: https://espod.espe-bretagne.fr/videos/?discipline=arts-plastiques

idem pour le bonus vidéo de Céline Ahond hébergé sur l’espod: https://espod.espe-bretagne.fr/video/0394-apprendre-a-apprendre-jouer-a-faire-semblant-pour-de-vrai-bonus-residence-dartiste-de-celine-ahond/

Ressources et exploitations pédagogiques de la démarche suivie par Céline: L’art comme un jeu, apprendre en jouant, du game au play… Ce que les arts plastiques partagent avec le jeu, c’est l’idée d‘accueillir l’erreur, non comme un échec mais comme une source de création (oser-explorer-rechercher-tâtonner-essayer-se tromper…) Ci-dessous, voici trois propositions pédagogiques autour du jeu à vous approprier, à tester, à améliorer, à vivre par vous -même pour ensuite le faire vivre à vos élèves :

Consultez le résumé ci-dessous, par le sociologue Dominique Boullier, de l’ ouvrage,  » Les jeux et les hommes, le masque et le vertige  » coll. Folio essais de 1958 de Roger Caillois, fondateur avec Georges Bataille et Michel Leiris, du « collège de sociologie ». Roger Caillois dresse un recensement des sortes de jeux auxquels s’adonnent les hommes. Il élabore ainsi une théorie de la civilisation et propose une nouvelle interprétation des différentes cultures, des sociétés primitives aux sociétés contemporaines. Il distingue le Paidia (jeu sans règle) du Ludus (jeux sous contraintes). Evidemment, à l’époque, les jeux vidéos n’y figurent pas ! Ces derniers cumulent à la fois de la compétition (entre joueurs) de la chance, du simulacre (on joue le rôle d’un personnage) et du vertige (en procurant une sensation d’excitation)

Consultez ci-dessous, le dossier abondamment illustré du LAAC ( lieu d’art et d’action contemporaine de Dunkerque), qui ,dans la filiation de la poésie de Francis PONGE, propose une réflexion sur la relation – poétique et politique- des artistes modernes et contemporains aux jeux, aux objets..

Un article de Florent Schmitt , « L’art comme jeu(x) »dans une revue scientifique éclaire, judicieusement, les liens entre le jeu et le processus de création artistique, le play et le game. Revue ¿ Interrogations ?, N°23. Des jeux et des mondes, décembre 2016 [en ligne], https://www.revue-interrogations.org/L-art-comme-jeu-x

L’extrait d’un ouvrage du musée du Quebec « Le ludique » exposition de 2001, qui revient sur quelques démarches, protocoles, fables d’artistes autour du jeu. M.A Guilleminot, Pierrick Sorin…y sont cités:

L’extrait d’un ouvrage du philosophe, Thierry Davila, interrogeant la marche considérée comme un acte à visée artistique., notamment autour de Gabriel Orozco, Francis Alys:

Consultez enfin ,sur place lors des ateliers , la thèse de notre collègue André Scherb « La fable et le protocole », les écrits de Nathalie Heinich, sociologue de l’art, « la question de l’authenticité en art  » et « le paradigme de l’art contemporain » 2014 ainsi que la publication du musée de la danse de Rennes (alors sous la direction de Boris Charmatz) autour de la porosité du couple danse/performance (approches historiques, culturelles et sociologiques de la performance ) .

 » Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d’exister « – Oscar Wilde.

Bien à vous. Pascal BERTRAND

Esther FERRER, le chemin se fait en marchant…

 

ferrer esther

Esther Ferrer, pionnière de l’art de l’action ou de la performance, déambule dans la ville, armée d’un rouleau de scotch..L’artiste propose une sorte de cartographie, sans règle ni crayon, au rythme et à l’échelle de la marche à pied.

Plus récemment, en 2014, elle est intervenue au FRAC Bretagne. voir également ses autres performances…et le dossier pédagogique édité par le Frac: Dossier pédagogique Esther Ferrer

le blog de Ben Vautier et ses performances dans l’esprit subversif de Fluxus

blog ben

http://www.ben-vautier.com/

blog ben 2

 

http://www.ben-vautier.com/50performanceben.pdf

La compagnie Willi Dorner, des performeurs en action, in-situ, dans la ville… »Bodies in urban spaces » -Montpellier, novembre 2010

S’immiscer dans un interstice, embrasser une colonne, s’imbriquer dans un banc, faire corps avec une porte

Se réapproprier physiquement et poétiquement l’espace public:

Willi Dorner invente de surprenantes sculptures humaines qui transforment la ville en un terrain de jeu jouissif. Héritier indirect des performeurs des années 60 qui descendaient dans les rues pour combattre l’architecture déshumanisante des mégapoles américaines, le chorégraphe autrichien se souvient que « la portée poétique du mouvement peut réveiller les sens latents de la cité. » Après New York, Philadelphie, Paris, Berlin, Marseille, Londres, il a proposé à Montpellier les 11, 12 et 13 novembre 2010, dans le cadre de la 1ère ZAT – Zone Artistique Temporaire, un parcours chorégraphique inédit, avec 20 performeurs, traversant trois univers urbains contrastés : la gare, le Polygone et Antigone.

Les performeurs : Lise Bois, Julien Degremont, Mathilde Duclaux, Marion Fievet, Mathilde Gautry, Geneviève Guillaud, Gemma Horner, Esther Kaijin, Sylvie Klinger, Emma Loriaut, Jules Martin, Yves Massaroto, Lisa Nogara, Romane Peytavin, Anaïs Roméo, Fabian Viguier, Karl Paquemar, Eric Stieffatre, Waskar Coello Chavez, Paul George.

Déjà, en 1970, l’artiste conceptuel et corporel, Dennis oppenheim questionnait le rapport du corps et de l’environnement:

Dennis-Oppenheim-from-point-to-Parallel-Stress 1

« Parallel Stress » est un document qui assemble deux actions que Dennis Oppenheim a réalisé à New York en 1970.

Dans un cadre, deux photographies (n/b) séparées d’un texte qui présente le temps de l’action et les lieux où elles se sont réalisées. Par cette présentation, le performeur insiste sur la prolongation de ses actes.

Josef Nadj & Akosh Szelevényi: Les Corbeaux

Dans Les Corbeaux, Josef Nadj et Akosh Szelevényi, saxophoniste et poly-instrumentiste, poursuivent leur conversation en se tournant à nouveau vers la nature de leur région natale : comme l’indique son titre, c’est l’observation patiente, minutieuse des corbeaux et, en particulier, de l’instant fugace où ils se posent, où s’opère la transition entre le vol et la marche, qui a nourri cette performance. Cependant, dans le dialogue danse / musique, un troisième partenaire est invité à s’exprimer, à ”réagir librement”, à faire parler sa voix silencieuse : une peinture noire, brillante, fluide, qui, dans le fil du geste musical et chorégraphique, déposera la trace, témoin ou empreinte, du passage des oiseaux. Ainsi, par le mouvement dansé auquel il se livre au cours de cette improvisation – un mouvement qui engage progressivement sa main, son visage, son bras, puis son corps tout entier –, l’état que Nadj cherche à atteindre est une préparation au geste pictural. Où son “devenir-oiseau” se confond avec un “devenir-pinceau”.    Myriam Blœdé

 

Coco Petitpierre et Yvan Clédat, entre sculpture et performance à la Passerelle de St-Brieuc

 

FUNNY GAME

CLEDAT & PETITPIERRE

Dans un aller-retour permanent entre sculpture et performance, les travaux des deux artistes plasticiens Coco Petitpierre et Yvan Clédat prennent les formes de «sculptures à activer». Elles oscillent entre deux temporalités : celle « durable » de l’exposition et celle de l’événement performatif. Ainsi, Funny Game est un ensemble de jouets surdimensionnés, comme un effet de zoom dans une chambre d’enfant. Une énorme et glossy tête brisée de cheval à bascule gît dans l’espace d’exposition, cernée par trois poupées de chiffon, bigarrées et sans visage. Des Mikados acérés –devenus de véritables pieux – hérissent l’espace. Durant leurs activations, deux d’entre-elles semblent rejouer des scènes d’affrontements. La troisième poupée, victime inerte et expiatoire, est alors l’objet de leurs expériences plastiques et guerrières.
Du 2 au 18 décembre
Forum
Entrée LibreActivations de l’installationsamedi 6 décembre 15h
lundi 8 décembre de 14h30 à 15h30
mardi 9 décembre de 19h à 20h30
mercredi 17 décembre 15h et de 19h à 20h30

 

 

http://www.lapasserelle.info/funny_games.html