« Éduquer et former requièrent l’attention à ce qui met l’intelligence en mouvement », explique Philippe Meirieu dans un article publié en 2014.
Pour apprendre, il faut donc réfléchir de façon active. Là se pose un premier défi pour l’enseignant : celui du basculement de l’état passif de toute une classe vers un état actif. L’une des méthodes les plus efficaces pour y parvenir est de faire naître chez les apprenants de l’intérêt pour leur activité en provoquant volontairement leur implication : il s’agit de l’étonnement.
Le mot « étonnement » vient du latin attonare, qui peut être traduit littéralement par l’expression « frappé par la foudre ». Dans les années 1930, John Dewey décrit l’étonnement comme « la pulsation essentielle de la vie mentale ». L’étonnement apparaît donc comme un choc ou un saisissement.
Pourtant, selon Philippe Meirieu, « L’étonnement vient toujours à bas bruit, avec un froncement de sourcil ou un léger mouvement de tête » : bien que choc, trahi par quelques indicateurs physiques, l’étonnement se fait en premier lieu discret.
L’étonnement, c’est ainsi la traduction d’une anomalie sous la forme d’un choc troublant notre monotonie. Les vagues qu’il provoque sont légères : il revient à l’élève d’y prêter attention en endossant un rôle d’enquêteur parti sur les pistes des causes de cet imprévu émergé du réel. Prendre le temps d’aplanir les ondes de choc d’un étonnement, en faire l’expérience, conduit l’élève à une compréhension nouvelle du monde : c’est l’apprentissage.
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Ce TER rédigé par Jérémy Palis et Romain Pacaud est complété par nos deux travaux de recherches ainsi que plusieurs fiches de préparations de cours en annexes.
Il fait 84 pages, CERTES, mais n’ayez crainte : il y a quelques images 🙂 …..et beaucoup d’annexes.
Bonne lecture !