A Pâques, le gros chien cueille des fraises en Angleterre.
Auteur/autrice : Katia B.
Pour ne plus perdre pied.
Pour ne plus perdre pied, ne plus toucher terre à main nue.
Toujours prendre des gants.
Marcher sur les mains.
Avancer sur un fil comme un équilibriste.
Cheminer d’arbre en arbre tel le Baron Perché
Et voir grand, toujours plus grand. Continuer la lecture de « Pour ne plus perdre pied. »
Irina Werning Back to the future 2.
Singulière galerie de portraits de femmes, d’hommes… et d’un chien. Deux photographies se juxtaposent, l’une prise quelques années avant -voire des décennies, et l’autre en 2011. Le travail d’Irina Werning va beaucoup plus loin que le simple cliché… Il relève autant de la photographie que du théâtre ou du cinéma, c’est-à-dire de la mise en scène. Tout est passé au crible de l’œil averti et éclairé de l’artiste. Le choix minutieux du décor, de l’angle de vue, des accessoires, des costumes et des personnages (l’étude des corps, de leurs positions et de leurs changements, ou l’aspect inchangé des corps, des traits de visage, de la personnalité).
La galerie prête parfois à sourire devant ces hommes et ces femmes qui, eux, se prêtent au jeu de la photographe. Il y a là des portraits plus ou moins officiels de familles et de jeunes mariés. Une communiante. Des poses entre amis. Et aussi une photo de classe, avec pour décor une peinture d’enfant aux couleurs vives. Certains n’ont pas hésité à poser nu, à arborer une feuille de vigne ou à dévoiler leurs seins…
Bien sûr, le corps change. L’enfant grandit (le chien aussi). La fillette devient femme. La femme enfante. Il lui arrive de prendre du poids avec l’âge. L’homme perd parfois ses cheveux. Des rides apparaissent. Pourtant, ce qui est frappant, c’est que les regards et le sourire sont immuables. En somme, tout ce qui fait notre personnalité.
Et puis, d’autres choses changent. Des régimes totalitaires sont abolis, et des murs tombent. C’est au pied du mur de Berlin que la photographie de Christoph a été prise en 1990. Il pose, pic à la main, tentant de percer ce mur de la honte. Et le voilà devant l’objectif d’Irina Werning en 2011, s’attaquant à un mur… enfin détruit.
Bonne visite !
http://www.stumbleupon.com/su/1LmWxD/irinawerning.com/bttf2/back-to-the-future-2-2011/
Katia B.
Follement Dada !
J’adore les Dada pour plusieurs raisons. D’abord parce que plastiquement, c’est décalé et drôle. En proposant des opérations plastiques : découper, coller, assembler, composer, déchirer…, les Dada proposaient un art radicalement novateur qui allaient être copié pendant longtemps. Et aussi parce que leurs intentions fourmillent de messages : refuser la guerre (la Der des der, en 1917) et toute forme de religion, dénoncer le pouvoir en place, la corruption, le fascisme, le machisme, le féminisme etc. Leurs démarches sont encore d’actualité.
J’ai fait des collages Dada. J’ai aussi écrit une chanson Dada (paroles et musique) pour mon groupe brestois : Free Your Folks. C’est par hasard que j’ai trouvé un article drôlement bien ficelé sur Over Blog, auquel j’ai proposé de créer un lien avec nous, sur Reverbnation. Voici le lien de l’article, et au bas de la page, vous trouverez le lien pour écouter la chanson Dada.
http://zones-subversives.over-blog.com/article-l-explosion-dada-91049047.html
Bonne lecture.
willy ronis à sarlat jusqu’au 18 septembre 2011
J’ai eu l’occasion de voir une exposition des œuvres de Willy Ronis cet été, à Sarlat. Il était également passé à Brest.
Les photographies de Willy Ronis m’ont racontées des histoires et certaines m’ont vraiment émues. Parfois ce sont des scènes de la vie quotidienne, comme cet enfant qui court, le sourire aux lèvres et une baguette de pain sous le bras, dans une rue de Paris. Il y a aussi les femmes pressées, place Vendôme notamment. Ce sont parfois des scènes plus intimistes. Des femmes nues devant un miroir, ou assises dans un fauteuil. Des retrouvailles. Des baisers d’adieu. Ces baisers, sur des quais de gare. Ou à quai, avant le départ pour de longs mois sur des bateaux (morutiers, péniches…) Cette religieuse qui embrasse un soldat à la fin de la guerre. Et toutes ces luttes, ces hommes qui manifestent notamment contre la guerre du Viet Nam. Cette femmes syndicaliste de l’usine Citroën qui, montée sur une table et le poing levé, s’adresse aux autres femmes de l’atelier dans un discours passionné, les invitant à continuer la grève. Je crois avoir vu cette photographie dans un manuel d’histoire.
On a tous vu au moins une photo de l’artiste Willy Ronis.
ORLAN au musée des Beaux-Arts de Nantes jusqu’au 25 septembre.
D’emblée on est frappés par le côté gigantesque de ces immenses toiles bigarrées d’ORLAN accrochées aux murs. Elles me font penser à des vitraux. Une mosaïque composée de différentes formes géométriques dont certaines représentent, quand on s’en approche, des bactéries (des bonnes et des mauvaises), des microbes et des virus… Le tout ponctué de quelques mots.
Ces mots, on les retrouvera sur / autour / à côté des silhouettes : des corps-sculptures ; dans les vidéos d’interviews de visiteurs et dans des fiches posées sur des meubles.
Un petit aperçu de l’expo pour vous mettre l’eau à la bouche ?
http://www.dailymotion.com/video/xbhoqi_orlan_creation
J’ai eu envie de caresser ces toiles parce qu’elles sont en velours, mais bien sûr, on n’a pas le droit de les toucher ( j’avais demandé l’autorisation au guide).
Par contre, on a le droit de déplacer les meubles tapissés de ce même velours coloré. On a aussi le droit de déplacer les corps-sculptures (sur roulettes) habillés de velours également. Et je ne le savais pas…
Maintenant que vous le savez, n’hésitez pas !
Voici le site officiel d’ORLAN :