Kévin Le Moal M1 – site de Saint-Brieuc

Atelier du 18 avril 2011  autour de L’oeuvre de Richard BAQUIE

baquié Bataille (1989 – 1990), 12 aquarelles, Encre sur papier et texte dactylographié, 2 x (36 x 181)

La galerie d’art à vocation pédagogique est née de la curiosité des membres de Cellul’art ainsi que de leurs volontés de développer des situations d’apprentissages.

Quatre artistes ont été exposés durant un mois : Raymond Hains, Richard Baquié, Jacques Villeglé et Yves Belenfant.

A partir de l’œuvre « Bataille » de Richard Baquié, nous avons ressorti des pistes pédagogiques et mis en place des ateliers.

Richard Baquié est né le 1er mai 1952 à Marseille. Il a multiplié les activités artistiques. Baquié est surtout connu en tant que sculpteur tout en aimant mélanger « mot » et « image » : « J’ai toujours été séduit par le pouvoir des mots et le chiasme qu’ils produisent si vous les mettez sur le même plan que les images ». C’est sur cette volonté qu’il met en « œuvre »  Bataille. Ce diptyque consiste en 12 aquarelles de couleurs vives accompagnées chacune d’un texte dactylographié, l’ensemble disposé en frise sur deux supports de bois. Les formes ont été obtenues par une aquarelle très fluide. Chacun des textes fait appel au champ lexical de la guerre avec des termes comme « attaque, repli, avance… ». Par ailleurs, le temps est un aspect important de l’œuvre puisque les différentes étapes des mélanges sont chronométrées.

Déroulement d’une séance d’art visuel avec une classe de CE2

Après l’accueil de la classe, les élèves ont 5 minutes pour regarder, observer librement chacune des œuvres. Les élèves partagent ensuite les informations qu’ils ont trouvé sur les œuvres, leurs impressions, les liens avec leurs acquis.

Puis les élèves se dirigent vers la salle d’art visuel pour les différents ateliers mis en place, autour des thèmes « contraires, opposition et  fusion ».

Atelier 1

Les enfants, par groupe de deux, devaient trouver deux objets qui s’opposent, parmi divers matériaux présents sur une table. Puis, ils ont dû choisir deux mots (une liste de mots avait été écrite au tableau) qui s’opposent en rapport avec les objets choisis, (mou pour un carré de mousse, fin pour un pour de CD, dur pour un bout de fer…). La difficulté principale pour les enfants était de mettre en lien mot et objet car chacun des enfants d’un groupe avait sa propre représentation de l’objet. Pour finir, les élèves devaient coller leurs objets de chaque côté d’un carton, et trouver un moyen de « faire se rencontrer les deux objets » c’est-à-dire de rechercher un procédé pour les faire fusionner.

at 1

Atelier 2

Les élèves devaient trouver deux couleurs pouvant représenter les deux mots qu’ils avaient choisis durant l’atelier 1. Les enfants ont éprouvé des difficultés de compréhension de la consigne. Pour y remédier, les enfants ont lié des couleurs aux mots par rapport à des souvenirs. Puis ils devaient fusionner les couleurs de deux façons différentes ; toujours dans une optique du contraire, de la fusion.

at 2

Nous avons consacré un temps pour la verbalisation durant lequel chacun des groupes intervenaient pour expliquer sa démarche, les techniques et matériaux utilisés.

Difficultés rencontrées

Les enfants ont eu des difficultés à se décentrer d’eux même et de leurs productions ; certains ne voyaient pas l’intérêt d’écouter la verbalisation des autres groupes, d’autres étaient moins réceptifs aux consignes. Il aurait peut-être fallu une pause entre les deux ateliers pour que les enfants restent motivés jusqu’à la fin. Les consignes aurait dû être plus simples, pour permettre une meilleure compréhension ; les enfants ne comprenaient pas certains termes tels que « contraire » ou « opposé ».

Enfin, la gestion du temps a été difficile puisque nous n’avons pas eu le temps d’aller plus en profondeur sur les œuvres de Hains et de Belenfant.

Autres pistes pédagogiques possibles

Un 3ème atelier serait possible autour de la rédaction d’un court texte en changeant le champ lexical : raconter la rencontre des couleurs avec le champ lexical de la joie, de la peur, de l’amour…

En musique, les travaux sur les contraires tels que les sons graves/aigus et leur fusion peuvent se faire avec différentes intensités, et  ainsi chercher un moyen de les assembler, les coller.

En mathématique, l’approche des nombres relatifs, contraires (-2 et 2) peut se faire par l’opposition entre couleurs froides (pour le négatif) et chaudes (pour le positif).

En lecture de littérature de jeunesse, le travail peut se faire autour de la différenciation (grand/ petit ; gros/maigre ; différences ethniques…).

En sciences, nous pouvons reprendre le premier atelier et déterminer les relations entre solides, liquides et gaz.

Enfin, le mélange peut être travaillé lors de la semaine du goût en confrontant les différentes saveurs et jouer sur les côtés acides, salés, sucrés…

Une réflexion sur « Kévin Le Moal M1 – site de Saint-Brieuc »

  1. Disponibilité et enthousiasme ont été les moteurs d’une belle réussite dans la conduite de la galerie d’art à vocation pédagogique.
    L’intérêt de cet article en apporte la preuve
    Pascal BERTRAND

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