Tiphaine LE HÔ – M1, TP3

Accueil de la classe de CE2 de Stéphanie Diquélou, Le Grand Clos, Saint-Brieuc

Présentation de l’oeuvre

Cette séance a pris corps autour de l’œuvre de Richard Baquié (1952-1996), Bataille (1989-1990).

Bataille est une série de 12 duos de petites taches de couleurs qui se rencontrent au moyen de l’aquarelle. Ces ensembles sont accompagnés d’un texte dactylographié à l’air rétro tapé à la machine à écrire.

Pour donner une dimension évènementielle à l’oeuvre, Baquié a volontairement minuté cette confrontation, qu’il a soigneusement référencé à côté du texte dactylographié.

Objectifs didactiques

En lien avec l’oeuvre de Baquié, nous souhaitions orienter un travail de production avec les mots, les couleurs pour faire émerger les notions de « contraire, opposition et fusion ». Des compétences transversales étaient également visées comme l’éveil de la curiosité, le comportement à adopter dans un musée, l’ouverture d’esprit.

Accueil et présentation de la GAVP

L’accueil s’est effectué dans le parc de l’IUFM. Nous avons effectué une ronde puis nous nous sommes assis dans l’herbe.

Amandine a présenté les membres de Cellul’art et introduit la GAVP. Elle a ensuite questionné les élèves sur l’attitude à adopter dans un musée. Après les recommandations d’usage, nous nous sommes dirigés vers les œuvres.

Les élèves avaient environ 5 minutes pour déambuler dans la galerie et avoir un premier contact avec les œuvres. Il s’agissait de les laisser faire, nous étions uniquement là pour les guider (notamment sur la lecture des cartels).

Nous nous sommes ensuite assis autour de l’œuvre de Villeglé puis de celle de Baquié pour discuter des œuvres et recueillir le ressenti des élèves. Amandine a ensuite explicité les procédés utilisés par les deux artistes mais aussi de leur signification. L’histoire du pirate Labuse (merci Line !) a d’ailleurs été bien utile pour aborder la notion de cryptogramme.

Après environ 30 minutes, il était déjà grand temps de monter en salle d’arts visuels pour les ateliers.

Atelier autour des matériaux

J’ai pris la charge de ce premier atelier. Les consignes, inscrites au tableau afin que les élèves plus « visuels » puissent s’y rapporter, étaient les suivantes :

1. Choisis deux objets qui s’opposent.

2. Choisis deux mots qui s’opposent en lien avec tes objets.
   Ecris-les en bas de ton carton.

3. Trouve un moyen de faire se rencontrer tes deux objets.

Pour les aider à choisir leurs mots, nous avons utilisé le tableau que Line avait rempli d’adjectifs la semaine précédente.

Les enfants ont éprouvé des difficultés quant à la compréhension des consignes. Il a fallu explicité le terme « opposition » en évoquant celui de contraire. Néanmoins, certains enfants avaient encore du mal à saisir le concept et à faire un lien réel avec leurs objets. Ceci dit, les objectifs n’en étaient que plus pertinents. De plus, cette classe étant plus en difficulté que la semaine précédente quant au terme « opposition », peut-être aurait-il fallu organiser le tableau des adjectifs afin que les contraires choisis soient réellement pertinents.

Atelier autour des couleurs

Kévin a présenté les consignes du second atelier :

1. Choisis deux couleurs en lien avec tes deux mots (précédents).

2. Fais se rencontrer tes deux mots avec les couleurs que tu as choisies de deux manières différentes.

Pour cela, les binômes disposaient de deux cartons non pliés avec lesquels il devaient trouver deux manières radicalement différentes de se faire rencontrer les couleurs qu’ils avaient choisies. C’est donc les procédés utilisés par les enfants qui étaient au centre de cet atelier.

Un des problèmes de cet atelier réside dans le fait que nous ayons distribué les deux cartons au départ. Les élèves étaient censés travailler en binôme mais, disposant de deux cartons, ils ont pensé que ces derniers étaient individuels. Une des remédiations pour éviter un comportement individualiste est de distribuer un carton au départ puis un deuxième lorsque le premier est achevé.

Verbalisation

Pauline s’est occupée de cette dernière partie. Elle a demandé à différents groupes de parler de leurs productions. Pourquoi avaient-ils associé tel mot avec tel matériau, leurs procédés. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps d’achever cette étape, notamment sur « ce que les élèves avaient appris selon eux ». Les élèves étaient dispersés lors de la verbalisation, ils avaient du mal à s’écouter les uns les autres, peut-être aurions nous dû faire une pause entre les deux ateliers afin qu’ils ne déconcentrent pas lors de cette partie.