Desanneaux Clémentine – Master 1 – TP2

Titre : ville ou campagne, pourquoi choisir ?

Mon immeuble au fond du jardin

Description : cette production met en scène un immeuble supposant accueillir une forte concentration de population, se mêlant à la nature.

Démarche : cette démarche aborde l’architecture au sens large, c’est-à-dire la construction et l’agencement de bâtiments et leur place dans l’environnement.

Description : L’incitation de départ était « tour eiffer/Effeil », c’est-à dire modeler du fil de fer pour réaliser une ossature, mais la quantité de matériau était insuffisante. En parcourant les autres incitations je pense  à combiner cette incitation avec la « construction natourelle ». Créant ainsi l’opposition entre le côté industriel du fer et naturel des végétaux.

En général, ce sont les structures de fer qui sont habillées, cachées, je décide de faire l’inverse et de recouvrir une façade d’une structure totalement inutile mais décorative.

Tout d’abord, j’ai utilisé un emballage de transport en carton, dont la forme rappellerait celle d’un immeuble type HLM. L’idée était de présenter une vision du bâtiment peu attractive, et de la valoriser. Le carton utilisé est une tour à base carrée, haute de 72 cm. Ensuite, j’ai peint l’extérieur de l’emballage avec de la gouache liquide marron, en utilisant  un petit rouleau. Une fois la peinture sèche, j’ai utilisé un marqueur noir ayant le diamètre le plus large. J’ai ainsi essayé de matérialiser des fenêtres, quatre par ligne et par face. Le résultat de cette démarche est très peu réaliste, c’est figuratif. Le but était de donner un effet d’ouverture, mais aussi de profondeur comme si on pouvait voir à l’intérieur du bâtiment. Cependant, la teinte choisie pour les ouvertures contraste avec la notion de laisser entrer la lumière dans les logements. Le choix des couleurs, marron pour les murs et noir pour les fenêtres, représente les couleurs utilisées pour le camouflage. Il ne manque plus que le vert, pour matérialiser la végétation.

Avant l’étape finale de la végétation qui envahit la création, j’ai paré l’immeuble de sa structure de fer. Le but était de créer une sorte de corset qui ne cacherait pas le bâtiment et n’obstruerait pas les ouvertures. Le fil devait donc être fin et les croisements peu nombreux. De plus, cela devait être bien rigide pour garder le côté structurant de la construction et pour y fixer les végétaux.

L’étape finale était donc d’intégrer cette habitation à un environnement végétal. J’ai ainsi fixé des feuilles séchées. Puis, j’ai voulu créer un « toit-jardin » pour mettre la nature au service des habitants. Sur le toit, de l’herbe séchée a été fixée grâce à une bombe de colle en spray. Une pergola est matérialisée par des feuilles séchées attachées à un carré de grillage dans le style des cages à poule posé sur un arc de cercle de fil de fer enfoncé dans le carton. La pâte fimo a permis de créer des fruits (imaginaires car pas du tout à l’échelle) afin de montrer l’utilité d’un tel toit. C’est un retour à la nature où chacun y trouve un intérêt,  aussi bien les potentiels habitants que l’environnement.

Pour finir, après avoir transformé et camouflé cette tour, il a fallu l’intégrer au paysage, d’où la photo effectuée dans un jardin. Il est cependant évident que là encore, il y a un problème d’échelle pour rendre le tout crédible. (Les mots en gras, sont les notions abordées)

 

Œuvre de référence : Le musée du Quai Branly

 Le Musee du quai Branlymur vegetal de Patrick Blanc-Musee du quai Branly

Musée du quai Branly
37, quai Branly – Paris
http://www.quaibranly.fr/

Le musée du Quai Branly, musée des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Les bâtiments ont été conçus par l’architecte urbaniste Jean Nouvel. Le musée a été inauguré le 20 juin 2006.  

Le musée se compose de quatre bâtiments possédant chacun une architecture propre. L’architecte a voulu faire référence à la tour Eiffel à travers la structure du bâtiment qui est un pont métallique de 3 200 tonnes fixé par 500 000 boulons. Il a beaucoup travaillé sur les volumes, les courbes, les lignes, et a mélangé les matériaux comme le bois, le fer, le béton, le verre.

Le musée se fond dans la nature puisqu’il est parti prenante d’un jardin vallonné de 18 000 m2 pensé par le paysagiste Gilles Clément. Ce bâtiment se caractérise principalement par les 800 m2 de façades recouvertes de plantes, 15 000 variétés différentes. Toutes ces réalisations s’inscrivent dans un programme basé sur la protection, le respect de l’environnement, la sauvegarde et la transmission du patrimoine. L’ensemble répond ainsi aux exigences du développement durable.

C’est d’ailleurs ce que j’ai souhaité faire ressortir dans ma production, le fait qu’il est possible d’allier développement durable et logement urbain. J’ai voulu montrer que les logements actuels d’occupation massive s’apparentent parfois à des « cages à lapins », trop de monde, dans si peu d’espace. Cela se matérialise par des fenêtres étroites, sombres et de dimension identique, mais également par le fil de fer qui emprisonne les habitants. Il y a donc énormément de notions contradictoires dans cette réalisation, d’un côté l’ouverture, la liberté, la lumière de la nature et de l’autre,  l’exigüité d’un environnement fermé, et la pénombre que l’on imagine à l’intérieur. Le musée du quai Branly est également une œuvre contrastée puisque le bâtiment regroupe tous les critères du développement durable alors qu’il se situe dans l’une des villes les plus polluées de France. De plus, la plupart des salles du musée ne sont pas éclairées de lumière naturelle pour préserver les œuvres, et c’est un lieu de rassemblement et donc de concentration de population. De plus, les deux sont entourés d’un espace de verdure travaillé par la main de l’homme.

 

Transposition didactique, Séance pour Cycle 3, Classe de CM1-CM2 :

-nature/urbanisme opposition ou complémentarité ? (Définir les termes nature, urbanisme, complémentarité)

-comment représenter la lumière naturelle extérieure et la pénombre intérieure ? (Définir le terme pénombre)

-quelle vue est représentée (intérieur, extérieur, plongée, contreplongée) ?

-comment la nature pourrait-elle envahir la ville ?

-a-t-on des exemples d’habitations végétales, respectueuses de l’environnement ? (Définir le terme d’environnement)

-comment cacher un bâtiment dans la nature ?

-qu’est-ce qu’un matériau naturel et un matériau synthétique ?

-notion d’échelle, comment la respecter ?

-travail sur enveloppe/ossature, quels sont les liens ? (Définir le terme ossature)

-comment construire une structure, quelles sont les contraintes à respecter ?

-quelle façade/peau choisir pour habiller un bâtiment ? (Définir le terme peau)

 

Exemple d’une séance d’apprentissage :

Différencier matériaux naturels et matériaux synthétiques.

Incitation « ma maison nature »
consignes Construit ta maison imaginaire, en utilisant des matériaux naturels et des matériaux synthétiques. Savoir classer ces différents matériaux. La production finale devra s’intégrer le plus possible dans la nature.
contraintes La structure doit tenir debout sans colle, ni scotch, ni agrafe.
matériaux Tout ce que vous pouvez trouver (végétaux, aluminium, bois, …)Matériaux attendus par le maître : les matériaux bruts ou composites, les matériaux de récupération, les emballages, les boîtes, les tissus, les plastiques, les cartons, les chutes de bois et de métaux.
Outils Ciseaux, ficelle, fil de fer.
Durée 30 min
Modalité Travail individuel
Problématique Comment construire un bâtiment avec des matériaux divers et qui s’intègre dans un espace naturel ?
Notions Faire tenir, recouvrir, supporter, rigidifier, faire contrepoids, lier, …
Buts de la séance -réaliser une maquette en 3 dimensions.-aider l’élève à mieux connaitre son environnement.-obliger les enfants à utiliser des alternatives pour construire quelque chose de solide en respectant les contraintes.-amener l’élève à passer de la décoration à la structuration.-aborder la notion d’échelle, de paysage, d’architecture.
Objectifs visés -développer l’imagination, l’habileté, l’autonomie de l’élève-ouvrir le champ des connaissances artistiques-réinvestir des connaissances précédemment acquises-amener à se questionner sur le monde et dans ce cas sur la nature.-jouer avec les espaces vides, les ouvertures, …
Compétences (être capable de…) – réaliser une production en deux ou trois dimensions, individuelle ou collective, menée à partir de consignes précises
– choisir, manipuler et combiner des matériaux, des supports, des outils
– témoigner d’une expérience, décrire une image, s’exprimer sur une œuvre- réinvestir dans d’autres disciplines les apports des arts visuels.
Déroulement de la séance -phase de passation de la consigne-phase de découverte du matériel-phase d’expérimentation-phase de présentation de son œuvre à la classe, verbalisation du travail
Evaluation -verbalisation du travail réalisé par l’élève.-confrontation des points de vue entre les élèves.-savoir présenter et mettre en valeur sa production devant la classe.-demander aux élèves de redéfinir les termes de matériaux naturels et synthétiques.
Rôle de l’enseignant – encourage l’inventivité, la curiosité, la prise de risque.-guider et réorienter si nécessaire.-apporter du contenu de référence une fois la séance finie afin d’éviter que l’élève s’inspire trop d’œuvres déjà existantes mais pour au final étayer leurs connaissances artistiques.
Prolongements possibles Photographier les œuvres et construire le plan d’une ville imaginaire avec les différentes productions des élèves sur un power point. A chaque fois qu’on clique sur la photo d’une création, cela renvoie à  une fiche technique de la production créée par l’élève. Une visite dans le bourg ou l’environnement proche de l’école peut aider à l’élaboration du plan. Chaque bâtiment devra avoir une fonction.
Ouverture, interdisciplinarité Cette démarche peut se relier à la géographie avec les notions d’espaces, de paysages urbains, ruraux, se repérer dans l‘espace et en connaître les limites. Savoir repérer et comparer des bâtiments récents, anciens, en fonction de leur architecture.

2 réflexions sur « Desanneaux Clémentine – Master 1 – TP2 »

  1. Séance d’apprentissage riche et rigoureuse.
    Ajoute cependant dans ta transposition les problématiques suivantes: enveloppe/ossature, structure, façade et peau (terme contemporain en architecture), extérieur/intérieur… ce que tu interroges d’ailleurs dans ta production !
    Pascal BERTRAND

  2. C’est fait, cependant cette liste de transpositions didactiques n’est pas exhaustive puisque le sujet traité permet aussi bien d’aborder l’architecture, l’environnement, les matériaux, les volumes, structures, lumières, échelles, … Des domaines qui peuvent eux-même être travaillés de façons plus précises. Ce travail permet de nombreuses ouvertures aussi bien dans la discipline des arts visuels que dans d’autres matières.

Laisser un commentaire