GILLES Manon Master 1 TP 5

Quartier pollué VS quartier naturel

Ma production

I. ARGUMENTATION

Ma démarche:

J’ai réalisé ma production dans le cadre du TP intitulé « Tour du monde de l’architecture ou architectour ». Parmi les notions d’architecture qui étaient proposées, j’ai choisi de m’attarder sur les suivantes: « habitat, tissu urbain, urbanisme, centre ville ».

Dans un premier temps, j’ai eu l’idée de réaliser un paysage urbain en mettant en avant certaines de ses caractéristiques: densité du bâti, habitat serré et souvent vertical, activités relevant du secteur tertiaire (commerce, panneaux publicitaires), nombreux axes de circulation …

Ensuite, j’ai voulu mettre en avant l’idée de contraste, souvent parlante pour les enfants. J’ai donc décidé de réaliser, en opposition, un paysage naturel en mettant de nouveau en avant certaines de ces caractéristiques: végétation abondante, peu marqué par l’activité des hommes… Bien évidemment, cette volonté d’opposer deux types de paysages a eu des conséquences sur le choix des matériaux.

J’ai utilisé une planche de polystyrène comme plan de travail. Le grillage marque la séparation, l’opposition entre les deux types de paysages. Je précise que je n’ai rien collé, soit j’ai posé les différents éléments tels quels sur la planche, soit je les ai fait tenir en les plantant dans le polystyrène.

Paysage artificiel (éléments artificiels)

Paysage naturel (éléments naturels)

  • utilisation de peintures noire, grise et blanche pour représenter les routes et bleue pour représenter les places de parkings

  • utilisation de bouchons de plastique pour évoquer les ronds points

  • utilisation de boites en cartons, recouvertes de papier aluminium, pour représenter les immeubles en tour. J’ai choisi des boîtes hautes pour mettre en avant la verticalité du paysage urbain et de l’aluminium pour le côté industriel

  • utilisation de canettes pour évoquer les entreprises, c’est pourquoi j’ai laissé apparent les noms des marques de boisson

  • utilisation de polystyrène et de peinture pour représenter les commerces

  • utilisation de publicité et de cartons pour évoquer les panneaux publicitaires et de manière plus générale, la société de consommation

  • utilisation de matière végétale pour représenter les arbres, le sol, les maisons: sciure de bois, herbe, branches d’arbre, mousse, écorce

  • utilisation de carton pour réaliser les maisons. Pour aller au bout de ma démarche, j’aurais voulu les faire en bois mais je ne savais pas comment m’y prendre.

J’ai donc souhaité opposer un paysage urbain, pollué, artificiel à un paysage naturel en intégrant les notions de contrasteopposition entre deux choses qui sont mises en valeur par leur juxtaposition ») , d’opposition («Mettre en vis à vis, comparer en soulignant les différences »), de contraire (« qui a un sens opposé, inverse »). On retrouve différents contrastes dans ma production:

  • au niveau des matériaux choisis: naturels ou non

  • au niveau de la couleur: couleurs naturelles / couleurs vives

  • au niveau de la composition: verticalité / horizontalité, haut / bas, plein / vide

  • au niveau de la touche: calme / tourmenté

Un des objectifs de cette production est de les sensibiliser sur la dégradation des paysages naturels dû à l’industrialisation.

Référence artistique:

Nanpu Bridge Interchange, Shanghai, 2004

La nature transformée par l’industrie est un thème prédominant dans mon travail » E. BURTYNSKY

J’ai choisi comme référence artistique une photographie de Edward Burtynsky. Ce photographe canadien reconnu, né en 1955, a réalisé de nombreuses photographies mettant en avant une réflexion sur l’industrialisation, la mutation des paysages et la condition humaine. Ses nombreuses photographies de paysages industriels prises dans le monde entier font partie des collections des quinze plus grands musées du monde. Celle ci, prise lors d’un voyage en Chine en 2004, est marquée par la volonté de mettre en avant les effets néfastes de la pollution et de l’industrialisation sur les paysages naturels.

J’ai trouvé que cette production étant en écho avec la mienne au niveau de la thématique.

En effet, ma production oppose deux types de paysages: l’un naturel et l’autre industriel, fortement marqué par l’action de l’Homme et pollué. Sa photographie met en avant les conséquences de l’industrialisation, c’est à dire la destruction des paysages naturels. Elle met en avant, tout comme dans ma production, les caractéristiques du paysage urbain: concentration, pollution, verticalité, nombreux axes de communication. On retrouve aussi des tons de couleurs similaires pour représenter le paysage industriel et pollué: les nuances de gris, de noir.

On constate que la verdure est très peu présente dans les paysages urbains (comme c’est le cas dans ma production). On distingue, au centre, un semblant de végétation et d’espaces verts qui apportent une touche de naturel, d’oxygène et de gaieté au paysage.

II. TRANPOSITION DIDACTIQUE

On peut déduire quelques pistes d’enseignement:

  • l’élève et son environnement: travail autour des différents paysages qui l’entoure et des caractéristiques de ces paysages

  • l’élève et le développement durable: travail autour des différentes matières (naturels ou non, recyclables ou non)

  • dessiner et construire: le passage du 2D à la 3D, travail autour de la reproduction de croquis, de schéma en 3D

  • la réalité et l’imaginaire: travail visant à partir d’un élément réel et d’imaginer cet élément dans un autre contexte ou avec d’autres caractéristiques. Exemple: partir d’une photographie d’un centre ville et ensuite imaginer ce paysage si il était plus naturel par exemple.

  • les contrastes

III. Ancrage pédagogique: séance en cycle 3 (CM2)

Ce travail peut se faire en 3 séances. Je développerais seulement les deux dernières.

Séance 1: sortie soit dans le centre ville soit dans un quartier (moins dangereux). Au préalable, l’enseignante a repéré l’endroit que les élèves vont pouvoir observer, qui sera le même pour tous. Les élèves, chacun avec leur carnet, réalise un croquis du paysage qu’il observe (le croquis aura préalablement été vu en classe). Des photographies peuvent être prises pour garder des traces. De retour en classe, une discussion s’engage autour des croquis réalisés afin de voir tous les élements qui ont été repérés. En géographie, une discussion s’engage autour du type de paysage rencontré pendant la sortie, de ses caractéristiques. Cette séance d’art visuel peut servir de point de départ sur la leçon concernant les types de paysages.

Séance 2

Titre: Du 2D au 3D

Objectifs:

– passer du 2D au 3D

– transmettre une idée à travers des choix plastiques

Compétences:

– utiliser diverses formes d’expressions visuelles et artistiques en se servant de divers matériaux, supports, instruments, techniques

– réaliser une production en trois dimensions, individuellement, menée par des consignes précises

– choisir, manipuler et combiner des matériaux, des supports, des outil

Durée: 1 heure

Consigne: « Vous allez réaliser en 3D le croquis que vous avez fait pendant la sortie »

Contrainte: on a vu en géographie que ce paysage était un paysage urbain, un paysage de ville, vous devez renforcer l’aspect pollué

Modalités de travail: individuel

Matériel:

  • l’enseignante leur a demandé d’amener les matériaux de leurs choix

  • tout types de matériaux mises à disposition (peinture, bouteilles, boites, feuilles, branches …)

Mise en commun et discussion à la fin de la séance

Évaluation:

  • contrainte doit être respectée

  • ressemblance entre croquis et la production

  • possibilité d’expliquer aux autres ses choix plastiques

Séance 3

Au préalable, les notions de contraire, contraste, d’opposé seront définis en classe. Par exemple, il pourra être demandé aux enfants de donner deux mots contraires (noms, verbes, adjectifs en lien avec l’art visuel). Après avoir discuté autour des termes, une définition de ces notions pourra être donné. De plus, en géographie, les différents types de paysages auront été vu depuis la séance 1, les élèves savent donc qu’on oppose paysage de ville, paysage pollué aux paysages naturels.

Titre: Ma production et son contraire

Objectif:

– transmettre une idée à travers des choix esthétiques

– transformer la réalité

Compétences:

– utiliser diverses formes d’expressions visuelles et artistiques en se servant de divers matériaux, supports, instruments, techniques

– choisir, manipuler et combiner des matériaux, des supports, des outil

– réaliser une production en trois dimensions, individuellement, menée par des consignes précises

Durée: 45 min

Consigne: « Partez de votre production de la séance dernière, votre paysage de centre ville, et réaliser son contraire »

Contrainte: utilisation de matières naturelles

Modalités de travail: individuel

Matériel:

  • l’enseignante leur a demandé d’amener les matériaux de leurs choix

  • tout types de matériaux mises à disposition (peinture, bouteilles, boites, feuilles, branches …)

Mise en commun et discussion à la fin de la séance

Évaluation:

  • contrainte doit être respectée

  • contraste entre les deux productions doit être visible

  • possibilité d’expliquer aux autres ses choix plastiques et les contrastes présents dans sa production

Une réflexion sur « GILLES Manon Master 1 TP 5 »

  1. Transposition didactique et situations d’apprentissages en parfaite interaction. En effet, l’enseignement par les contraires, contrastes, opposés… facilitent grandement la compréhension des différences et surtout des écarts (notion fondamentale en arts visuels) et favorisent ainsi l’acquisition des connaissances chez les élèves.
    pascal BERTRAND

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