Notre travail porte sur la mise en regard des objets banals et du quotidien ainsi que leur détournement.
Les objets ont dès le départ appartenu à une « portion » de la réalité. Nous avons l’habitude de leur attribuer une fonction et une place particulière dans la vie quotidienne. Nous avons alors décidé de les détourner afin de les revaloriser ou les questionner.
Durant cet atelier pratique, nous avons abordés plusieurs points :
l’image unique / l’image multiple
l’apparition / la disparition de l’image (l’empreinte, la trace…)
le détournement d’objet (objet-sujet, objet-support, objet-outil)
l’usage de l’estampe pour créer de la narration
« Less is More » – Ludwig Mies van der Rohe
La simplicité étant de mise, nous avons prioritairement travaillés avec des éléments facilement à disposition : éléments naturels, alimentaires, manufacturés. Ces matériaux sont économiques (voire gratuits) et accessibles, ce qui permet un réinvestissement dans les Arts Plastiques, en Cycle 3 et 4.
Nous avons séparés nos expérimentations en quatre catégories, qui ont toutes débouchées sur quatre situations d’enseignement parmi d’autres possibles :
« Trois, deux, un : patatograver ! » : multiples utilisations de la patatogravure ;
« Nature de la matrice / la nature comme matrice » ;
« La collection : identiques mais différents » : utilisation de la gravure sur métal ;
« Quelle drôle de vie ! » : utilisation du surcyclage par la narration.
Deux cyanotypes et trois rayogrammes réalisé avec de la poudre de craie.Volonté de prendre part du support pour qu’il ait un impact autant que nos productions.
Rayogrammes réalisés avec des plumesmonotype – rayogramme fixés sur un format grand aigle
PLUS DE PHOTOS À DÉCOUVRIR DANS NOTRE DIAPORAMA PLUS BAS
Instinctivement, nous avons expérimenté avec des objets déjà existants; des plumes et des craies. Par ce choix, nous avons commencé par nous créer un thème :
Composition et Décomposition
En effet, les plumes nous ont servi à faire quelque chose de très structurée, organisée tandis que la craie que nous avions préalablement réduite en poudre nous a permis de jouer avec le hasard, le désordre la décomposition.
Comment mettre en lien les productions photographiques avec un support tout en tenant compte du thème « composition – décomposition » ?
C’est finalement sur cette question que nous nous sommes interrogées. Le support peut-il avoir autant d’impact que le projet en lui même?
Et c’est à travers des expérimentations, que nous avons travaillé autour des notions de support / matière / outils, notions qui font partis des programmes du cycle 3 et cycle 4.
Vous trouverez ci-dessous diaporama sur la totalité de nos recherches et rendus finals de l’atelier photographie.
En deuxième lien, une piste d’apprentissage liée à nos recherches.
recherches ( la même chose que sur la video ci dessus )
Pistes de projet de classe : cycle 3, avec une classe de 6ème.
Nous questionnons la matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre : – Les qualités physiques des matériaux, les effets du geste de l’instrument avec l’expérimentation de plusieurs techniques , a savoir : le cyanotype, le monotype, le photogramme.
empreintes de matériaux avec différentes encres colorées – Alexia
matrice en brique de lait (haut) et tirage de taille douce (bas) – Mathilda
Epreuve de gravure sur bois – taille d’épargne – Jérôme
Dans les diverses expérimentations que nous avons menées au fil de cet atelier, des questions de l’ordre de la figure, du motif, des jeux de texture et de matière, sont revenues de manière récurrente. La question du référent a été très présente dans nos productions : constituaient-elles des représentations ou des relevés du réel? Ainsi, il nous a semblé que ces expériences interrogeaient le statut de l’image, et les registres/domaines auxquels elle peut appartenir. Par là, la présentation de l’objet dans un espace devient aussi un paramètre à considérer.
Notre travail porte sur la mise en question du statut de l’image.
Nos différentes expérimentations nous ont
permis de mettre en évidence le rôle de l’empreinte,
du cadrage et de la composition dans la production
d’un écart avec le réel.
Ensemble de l’accrochageMonotypeCyanotype
Pour plus d’informations sur notre travail, vous pouvez consulter le document ci-dessous:
L’envie fondamentale est de travailler sur la notion de temporalité,d’évolution d’une forme et de la matière avec son environnement. Le souhait est de se tourner vers des matériaux de l’ordre du biodégradable. Rapidement les projets s’orientent vers une installation en extérieur au sein de l’ESPE, pour rendre visible et accessible le travail au travers d’un parcours. Les projets se rejoignent notamment dans l’idée d’évolution, de changement,de métamorphose provoqués par les différents facteurs extérieurs. La question de la documentation semainière ou mensuelle est également évoquée.
Cet atelier nous a permis d’envisager des techniques de production d’images photographiques et de monotypes, abordables dans des classes de cycle 3,4 et au lycée. Ces sessions nous ont permis d’expérimenter les potentialités de ces dispositifs.
Nous avons mis en avant 3 notions à travers ces expérimentations, la matière, l’abstraction/figuration et enfin la lumière/temps.
Négatif d’une photographie réalisée avec un sténopé
Technique du cyanotype
Technique du monotype
technique du monotype avec pochoirs
technique du rayogramme
Les notions abordées dans l’atelier sont développées et mises en lien avec les programmes des cycles 3 et 4.
Un carnet de bord ainsi qu’une proposition de séance en cycle 4, sont proposés dans le pdf ci-joint : atelier photo pdf
Rodolphe Levilain – Morgane Boussion – Yola Penloup
Après nos différentes expérimentations individuelles d’estampe, nous nous sommes rendus compte en observant nos pratiques, que la narration et le mouvement étaient au cœur de nos productions. Nous avons donc abordé cette problématique: comment mettre en mouvement, raconter une histoire avec des images imprimées, avec l’aide d’une ou plusieurs matrices. Pour y répondre, nous avons créé un folioscope, à l’aide de trois matrices, pour donner une illusion de mouvement et créer une narration.