Problématiser à partir des questionnements induits par des sujets de CAPES.
Expliciter les termes du sujet, les mettre en tension, permet d’élaborer une introduction où sera défini avec finesse le contexte spatio-temporel des formes artistiques, circonscrit au filtre des notions plastiques adaptées au sujet. La problématique se trouve dans le sujet dont les termes ne doivent pas être tronqués, mais déployés en vue de construire un devoir sous forme dissertée. Cette opération indispensable implique une hiérarchisation des idées grâce à un fil conducteur annoncé dans un plan clair. Une problématique est un questionnement qui n’amène pas la réponse « oui » ou « non », mais un ensemble des liens et d’articulations entre les différents problèmes posés par le sujet. Problématiser, c’est explorer les relations entre différents problèmes. Dans la forme dissertée, il convient de resserrer peu à peu le propos (de l’idée générale vers une proposition plus délimitée), en s’appuyant dans la construction de son écrit sur le corpus des documents.
Exemples de questionnements issus des rapports de jury:
Quelques pistes pouvant aider à la problématisation du questionnement suivant : Dans quelle mesure les créateurs contemporains, en proposant des représentations et des usages inédits de l’espace public, interrogent-ils de nouveaux espaces citoyens. ‐ Un habitant devient-il citoyen en s’engageant dans « son » espace public ?‐ Quelle est la nature de cet engagement ? Est-elle d’ordre social, d’ordre artistique, d’ordre politique ? ‐ Quel rôle attribuer à ces créateurs contemporains et est-il forcément toujours question d’art ?‐ Une interrogation pouvait également émerger : à partir de quand un espace public devient-il un espace citoyen, et en quoi une intervention de type artistique change-t-elle le statut de cet espace ? ‐ Comment nommer les créations, les mises en situation en regard de l’histoire des arts plastiques ?
Questionnement: Comment le dessin, traditionnellement surtout envisagé comme une technique d’étude et de reproduction fidèle d’un modèle, est devenu un domaine artistique à part entière, contribuant notamment à l’évolution des pratiques de la création contemporaine.
Questionnement: En quoi les pratiques artistiques contemporaines élargissent notre perception de la couleur.
Quelques exemples de problématiques possibles tirés du questionnement suivant : « En quoi les pratiques artistiques contemporaines confrontent matières, outils et gestes et en renouvellent les relations » ?
– Comment les gestes peuvent-ils s’affranchir d’outils pour réinventer leur relation à la matière ? -Comment les gestes peuvent-ils se réinventer en expérimentant de nouvelles matières et outils ? -En quoi les avancées techniques induisent-elles de nouvelles pratiques artistiques ? -Comment le geste, les outils, les approches de la matière s’émancipent-t-ils dans la pratique artistique contemporaine ?
De la didactique à la pédagogie: Le document ci-après tente de montrer comment, étapes par étapes, se construisent des questionnements didactiques vers l’élaboration d’une problématique. Ce travail conduira à la transposition didactique c’est-à-dire à la conception de pistes pédagogiques. à partir de six œuvres de références incontournables, liées à la sculpture et à l’assemblage:
LE BERNIN 1622-25RODIN moulage d’abattis en plâtre pour sculptureA. RODIN étude trois faunesses plâtre 1890R. HAUSSMANN tête de notre temps 1919K. SCHWITTERS collage 1943K. SCHWITTERS collage 1944Combine-paintings de Rauschenberg 1955Combine-paintings de Rauschenberg 1955P. PICASSO la guenon assemblage 1951
« La plante du futur » est une séquence du cycle 4, qui aborde les notions de FORME, MATIERE et TEMPS.
La progression se fait au travers d’une variation dans les temps de pratiques ( qui incluent de l’assemblages, du dessin style schéma/croquis puis du dessin sur grand format ( autonomie du geste ) ) lier par la verbalisation.
Dix heures de formation en TD, pour le cycle 1, 2 et 3.
Objectifs: Renouer avec la pratique plastique. Comprendre les enjeux et les modalités d’enseignement de la discipline des Arts Plastiques. Apprendre à verbaliser, à mettre des mots sur ses choix plastiques, à utiliser un vocabulaire approprié. Faire des liens avec les objectifs, les notions, les compétences, les programmes et le champ référentiel artistique, patrimonial, moderne et contemporain. Tester ces pratiques en stage auprès de vos classes (soit: estampe, gravure, empreintes soit: modelage, assemblage, sculpture). Partager une expérience menée en classe, en relevant les apprentissages effectués, en appui sur les paroles et les productions d’élèves.
Atelier l’eau dans tous ses états. Sous l’angle des FORMES, ENERGIES, MOUVEMENTS, SIGNES, RYTHMES de l’eau:
Grotte Cosquer – paléolithique supérieurPicasso Nm aux papillons 1932Sylvie Reno nécessaire de voyage – cartonMax ERNST forêt 1931 frottage mine de plomb sur papier
Education au sensible par le sensible ( apports didactiques et pistes pédagogiques autour du monde du vivant, du végétal ): Graines, sèves, matrices, greffes, croissances, germinations pour construire un dispositif d’enseignement, à adapter selon les cycles du primaire ou du secondaire
De l’image à l’écorce, de l’écorce à la peau – écart et ressemblance – processus de croissance végétale et plastique :
Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art français Livres : ce que nous voyons, ce qui nous regarde 1993 – Ecorces 2011 Une image c’est peu de chose, c’est une écorce, mais une écorce c’est un morceau de peau. Donc, au contraire de dire que l’image c’est le voile qui cache pourquoi ne pas dire que l’image c’est une surface pelliculaire qui fait partie du corps . Fabriquer une image, ce n’est pas illustrer un idée ou capter une réalité : mais bien agir sur la réalité et construire une idée.
Origine : Expression française de la fin du XVIIème siècle qui a été utilisée pour décrire des enfants dont il n’est rien présagé de bon.
L’exposition « Socle commun » présentée à l’INSPÉ de Bretagne, site de Rennes regroupe un ensemble de sculptures appartenant à la série « mauvaise graine » entamée en 2019 juste avant l’épidémie de COVID 19.
Né en 1981 à Léhon, NVB vit et travaille à Saint-Coulomb (Ille-et-Vilaine). Puisqu’il explique avoir passé son enfance dans les arbres, Nicolas-Vassili s’est naturellement approprié le bois comme matériau unique de ses sculptures. Son travail en taille directe interpelle et déroute ; questionne notre relation à la nature, la société, le monde qui nous entoure.
Sculpture à la noix par Nicolas Vassili-BarbéKirchner femme de Dresde 1911 MAM ParisMiro objet du couchant 1936Miro sculpture-objet 1949BeaubourgGeorg Baselitz 2009Georg Baselitz
1: Après avoir collectionné de petits matériaux et d’objets de récupération, vous construirez un volume représentant un petit animal à quatre pattes.
Il devra être reconnaissable, tenir debout et dans le creux de votre main !
Traces écrites (institutionnalisation des savoirs): Quel animal avez-vous représenté ? Avec quels matériaux, quels gestes, à partir de quelle forme ?
Dessiner le volume obtenu (croquis, schéma légendé, plan …)
2: Votre petit animal à quatre pattes qui tient debout dans le creux de la main a un frère jumeau. Il lui ressemble comme deux gouttes d’eau mais il sera tout blanc et en papier !
Compétences travaillées:
Expérimenter, produire, créer ( représenter le monde environnant ou donner forme à son imaginaire en explorant divers domaines ,ici l’assemblage-modelage-sculpture)
S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs (décrire et interroger à l’aide d’un vocabulaire spécifique ses productions plastiques, celles de ses pairs et des œuvres d’art étudiées en classe).Dans ce projet, les élèves vont travailler la valeur expressive de l’écart entre la réalité et sa représentation puis la notion de ressemblance
Références artistiques: Calder, Pablo Picasso, Jeff Koons, Peter Callesen, Meret Oppenheim, Sipho Mabona, Gwenael Prost…
Ressources autour du « pliage comme méthode »: Georges Didi-Huberman dans « l’étoilement, conversation avec Hantaï » éditions de minuit 1998. » Le genre de lieu qu’invente Simon Hantaï passe d’abord par un travail avec la toile: matériau tactile, outils d’empreintes et de modulations plutôt qu’écran de projection, support, voire l’organisme vivant du « pliage comme méthode ». La toile au travail est ici présentée comme une fable d’objets textiles – le filet, la maille, le tablier, la faille, la serpillière, le linceul etc – où se raconte l’accouchement du tableau, son entoilement jusqu’à l’étoilement généralisé qu’impose à nos regards, la peinture d’Hantaï.
Simon HantaïTabula, 1975 Acrylique sur toile 269 x 230 x 3,5 cm Acquisition 1997 – centre Georges Pompidou, Paris.
Lié, de 1951 à 1954, au mouvement surréaliste, Simon Hantaï s’engage ensuite dans une peinture gestuelle. C’est en 1960 qu’il adopte «le pliage comme méthode». Huit séries de peintures explorent jusqu’en 1982 autant de manières de plier la toile. Cessant d’être un écran de projection, la toile pliée est peinte «en aveugle» par l’artiste soucieux de mettre sa subjectivité à distance et ne se révèle à lui qu’au dépliage, dans le jeu du peint et du non-peint. La série «Tabula» comporte deux phases. La première (1974-1976), déployant une grille à la trame serrée; la seconde (1980-1982), qui voit le carré s’élargir et sa forme exploser. Abstraction pure, rigoureuse, minimaliste, la grande peinture au bleu sombre qu’est Tabula (1974) est toutefois habitée par le souvenir du motif à carreaux du tablier traditionnel hongrois que portait la mère du peintre.
Dans « vocabulaire des Arts plastiques du xx e siècle » de Jean-Yves Bosseur: Franck Stella à propos de Matisse: « Matisse ne tue jamais la surface…il y a la surface de la chose elle-même, la peinture, le fond, le support, la toile; et il y la peau, la véritable matérialité de la peinture… Dans les années 1910 Paul Klee utilise toutes sortes de supports (lin, jute , mousseline…). Les papiers déchirés de Jean Arp, découpés de Matisse, froissés de Jiri Kolar, pliés de Jean Degottex ou Hantaï, récupérés de Pierre Alechinsky, les affiches utilisés par les nouveaux réalistes ou Vostell.
Simon Hantaï: » Le pliage ne procédait de rien. il fallait simplement se mettre dans l’état de ceux qui n’ont encore rien vu; se mettre dans la toile. On pouvait remplir la toile pliée sans savoir où était le bord. On ne sait plus alors où cela s’arrête. On pouvait même aller plus loin et peindre les yeux fermés. »
Jean Arp papiers déchirés 1932 – 14 x 14 cm – Centre Georges Pompidou
Jean Arp expérimente un mode de travail nouveau. Il interroge à nouveau, et avec le matériau le plus léger qui soit – le papier – les voies du hasard, de l’accidentel, qu’il avait explorées dans ses années Dada ( Collages et Constructions élémentaires « selon les lois du hasard » , 1915-1916), avec une première série de « papiers déchirés » réalisée en 1932. Le déchirement d’une feuille en multiples fragments aux contours irréguliers imprévisibles, leur dispersion aléatoire sur un fond de papier auquel ils sont ensuite collés relèvent pleinement d’une poétique du jeu : ce sont, pour reprendre les termes employés par Arp, des « poèmes sans mots » que ces compositions de particules, sortes de constellations biomorphiques aux configurations diverses.
« Un artiste ne se plie pas à la réalité, il l’invente » E.E. Schmitt – la part de l’autre. « Je plie et ne romps pas » Jean de la Fontaine – le chêne et le roseau.
Publicité crée pour le groupe La POSTE en 2012
gabarit pour réaliser un petit livret type » leporello » à partir d’un format A4
Série de pistes d’apprentissages à partir d’une simple feuille de papier, format A4,( 21×29,7 cm) de 80 grammes d’épaisseur:
Construire la structure/architecture la plus haute possible (avec rouleau de scotch comme moyen de fixation puis sans )
Construire un pont entre deux tables espacées de 40 cm pouvant supporter le poids d’un objet (playmobil…) avec une feuille de 30 cm.
Matérialiser une structure contenant beaucoup de vides, ou une tour aux mille fenêtres.
A partir d’une feuille pliée en deux comme base du travail, fabriquer une sculpture de papier qui s’intègre dans le vide laissé.
Fabriquer un paysage de papier blanc, en relief que l’on découvrira les yeux bandés.
Fabriquer un paysage en volume uniquement avec du kraft. support carré de 10×10 cm
Fabriquer un leporello (pli montagne, pli vallée) ou un petit livret, comme support d’écritures, de dessins, de frottages…
Fabriquer un livre pop-up, à partir d’une feuille pliée symétriquement puis ombrer les formes en relief obtenues.
A partir de papiers froissés créer une bestiole effrayante une créature hybride ou monstrueuse…
Réaliser un pliage à porter « prêt à porter » (filmer une mise en scène au format GIF)
Transformer votre support papier en feuille d’arbre avec ses nervures, en arbre avec ses racines, son tronc et ses branches, en algues ( voir les créations des frères Bretons, R et E Bouroullec – lien avec les formes organiques de la nature)
Créer un labyrinthe de papier ( s’inspirer du mythe de Dédale sur les traces de Minos, de Thésée aidé par le fil d’Ariane pour tuer le minotaure, d’Icare, fils de Dédale…)
A partir d’un rouleau de papier toilette, modeler une tête, un totem expressif ( carton à humidifier ou non).
Notions travaillées: forme (ouverte, fermée, structure )- espace – corps (gestes) -matériau ( textures, peaux, enveloppes)
Références artistiques: L De Vinci (codex), Pablo Picasso (nm aux papillons), Calder (mobiles), Eva jospin (forêt), Sipho Mabona ( origami animal), Peter Callesen (pap ier plié) Joan Fontcuberta, Thomas Grunfeld, Panamarenko, Hubert Duprat (cocons, larves) Guiseppe Penone ( être fleuve), Andy Goldsworthy, Celeste Boursier-Mougeot (mandarins sur Gibson), le cabinet de curiosités » curios mirabilia » du chateau d’Oiron.
codex de Leonard De Vinci sur parchemin 1505; Panamarenko machine volante ; Celeste boursier-Mougenot, mandarins sur Gibson; Hubert Duprat cocon; Peter Callessen pliage ; Sapho mabona, éléphant; Eva Jospin, forêt carton ondulé
Sapho Mabona – origami rhinocéros
« La main pense et suit la pensée de la matière » Constantin Brancusi 1921
Atelier du jour: : le monde du vivant ou les formes de la nature. Elément de base: un module de papier. Deux opérations plastiques: envelopper/développer. Supports: murs. Matériau: rouleau de scotch de masquage.
Gilles Deleuze – Le pli, Leibniz et la baroque – 1988: Il compare l’architecture au pli : » Depuis longtemps il y a des lieux où ce qui est à voir est au-dedans -cellule, sacristi, crypte, église, théâtre, cabinet de lectures, d’estampes ». Deleuze prends aussi la forme du labyrinthe comme figure du pli: « Le trait du Baroque c’et le pli qui va à l’infini, pli sur pli, pli selon pli, courbes et contre-courbes ». Enfin il définit la philosophie comme l’art de se connaître soi-même – apprendre à penser – faire comme si rien n’allait de soi – s’étonner, s’étonner que l’étant est » Il compare l’art et la philosophie: « L’art ne pense pas moins que la philosophie mais il pense par affects et percepts – les plis de l’âme et les replis de la matière: « https://www.sam-network.org/video/le-point-de-vue-le-pli-leibniz-et-le-baroque
Un excellent livre sur la broderie dans l’art contemporain par Charlotte VANNIER
Dans les années 1960, des artistes féministes se sont emparées des travaux d’aiguille et ont utilisé la broderie dans leurs oeuvres. Elles ont ainsi permis à cette technique de ne plus être considérée comme un loisir essentiellement féminin et de quitter le domaine artisanal.
De manière académique ou avec une entière liberté, les brodeurs contemporains rencontrés par Charlotte Vannier se saisissent de toutes sortes de supports (toile de coton, photographies, plastique, aliments, grillages) pour réaliser des oeuvres miniatures, colossales ou monochromes ou bigarrées, graphiques, abstraites ou figuratives, délicates ou brutales.
De fil en aiguille présente le parcours de 82 artistes de toutes générations et de tous continents, leurs influences, les défis techniques auxquels ils se confrontent et le message qu’ils souhaitent transmettre à travers leurs oeuvres
Consulter les exercices de problématisation autour de l’assemblage, sur le blog:
Notre travail porte sur la mise en regard des objets banals et du quotidien ainsi que leur détournement.
Les objets ont dès le départ appartenu à une « portion » de la réalité. Nous avons l’habitude de leur attribuer une fonction et une place particulière dans la vie quotidienne. Nous avons alors décidé de les détourner afin de les revaloriser ou les questionner.