Dans la websérie « Merci de ne pas toucher », l’historienne de l’art Hortense Belhôte dévoile les secrets érotiques des grands tableaux de maîtres. Érudit et piquant. Une femme nue allongée de dos avec ses fesses au premier plan. C’est devenu un tel cliché d’érotisation du corps féminin, qu’en 1914 une suffragette britannique sort un hachoir au milieu de la National Gallery à Londres et lacère cette toile en faveur de l’égalité des sexes. Pourtant, vue sous un autre angle, cette Venus est bien plus inclusive qu’elle en a l’air. La vénus au miroir de Velasquez (1647-1651) :
Bande Annonce du film d’ Andy Guerif de 2015 autour de l’oeuvre Maesta de Duccio, les prédelles de la passion du christ, conservé à la cathédrale de Sienne, peint en 1308/1311 :
Théâtre d’objets de Sue Webster et Tim Noble: Kraff:
Théâtre d’ombres de Christian Boltanski:
3 / Propositions de séquences d’apprentissages en Arts plastiques, interrogeant, par la pratique plastique, l’écart avec le réel (ici, l’objet comme référent)
Des ouvrages pour aborder l’Histoire des arts au 1er comme au second degré: ces ouvrages et manuels sont empruntables à la médiathèque de l’ESPE. Consulter également la série de chez SCEREN: » Arts visuels et… « (danse-collections-bestiaires..) un exemple scanné: Arts visuels Jeux D’écriture
Une valise pédagogique est empruntable à la Bu du site de Rennes. Elle contient deux oeuvres originales et trois multiples d’André Scherb. Accompagnées de pistes pédagogiques en primaire (cycle 1 à 3), secondaire (cycle 3, 4) et au niveau lycée.
Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art français Livres : ce que nous voyons, ce qui nous regarde 1993 – Ecorces 2011 Une image c’est peu de chose, c’est une écorce, mais une écorce c’est un morceau de peau. Donc, au contraire de dire que l’image c’est le voile qui cache pourquoi ne pas dire que l’image c’est une surface pelliculaire qui fait partie du corps . Fabriquer une image, ce n’est pas illustrer un idée ou capter une réalité : mais bien agir sur la réalité et construire une idée.
Charles Pépin, philosophe : Grâce à l’interprétation subjective que le peintre fait d’une réalité banale, notre regard est modifié, transformé. Par une approche sensible des choses, nous aiguisons nos perceptions qui vont nous faire éprouver des sensations et des émotions nouvelles. Cette sensibilité s’éduque et se cultive: par tâtonnement expérimental (Voir la pédagogie de Célestin Freinet ), en éveillant nos sens par des méthodes intuitives, en partageant un vécu sensoriel. Nous percevons grâce à nos sens qui sont toujours façonnés par notre expérience individuelle et collective. Ils nous ouvrent au monde…
Extrait du préambule à la séquence Ecrire, c’est dessiner . Académie de Nantes, onglet :Espace Arts plastiques- Insitu: « Ecrire c’est dessiner. Grâce à la trace laissée par un geste, l’artiste livre une mémoire à l’humanité. Il s’agit d’apprendre aux élèves l’importance de la main qui trace et qui relie le corps à l’intellect, et de comprendre la notion d’autonomie du geste en dessin ou en peinture. A l’école, il est souvent attendu des élèves qu’ils restent assis – en tous cas, une bonne partie de leur journée. Cette attente invisibilise le corps, qui est pourtant aussi un outil pour apprendre. En effet, la mémoire est aussi kinesthésique. En se mouvant, en manipulant, en étant autonome, on sollicite la mémoire du corps. Ici, il s’agira de mettre les élèves en situation de lâcher-prise, de relative liberté, de viser l’apprentissage de leur autonomie et leur prise d’initiative. Arriver à comprendre ce que l’on entend par l’autonomie du geste en peinture ou en dessin, en cours de séquence, est l’un des objectifs visés.[…] On dessine avant de savoir écrire et compter. Comme l’écrit en 2008 Nancy Huston, dans L’espèce fabulatrice, le propre de l’humain est de raconter des histoires. Aussi, avant d’inventer l’écriture, on tapait en rythme et on dansait, on dessinait sur les parois des grottes et sans doute s’exerçait-on au préalable sur une surface instable, comme Jean Rouaud le suppose dans son roman Préhistoires, 2022 »
Extrait du lexique pour les Arts Plastiques sur le site Eduscol:
« Une pratique bidimensionnelle : le dessin en arts plastiques Dessiner est souvent perçu comme la volonté de représenter ce qui est observé de la manière la plus « juste » : un objet, un paysage, un portrait etc. Toutefois, dès que l’on dessine, on fait des choix. En arts plastiques, ces choix, liés à la représentation, sont appelés « écarts », que l’objet soit observé, mémorisé ou imaginé. Il s’agit de faire comprendre à l’élève que ces choix ne sont pas dus au hasard mais sont étroitement liés à l’intention de l’artiste et aux moyens dont il s’empare (outils, support, etc.). Ces choix sont porteurs d’une valeur expressive. Dessiner peut également signifier explorer des outils, des gestes, des supports sans volonté de représenter. Le dessin est alors le lieu de formes imprévues, d’inventions graphiques, d’élaboration de langages inventés, telle l’exploration graphique réalisée par Paul Klee en 1922 sur le carnet de Nina Kandinsky. Enfin, le dessin a également une autre fonction fondamentale en arts plastiques : il permet d’élaborer un projet. Par exemple, cette fonction peut être convoquée dans le cas d’un projet tridimensionnel, en sculpture ou en architecture : l’élève peut dessiner ce qu’il projette de réaliser. Il convient alors de confronter l’intention à la réalisation, tenant compte notamment des effets induits par la matière, les matériaux, etc. »
Education de la sensibilité par la sensibilité depuis Eduscol – pistes didactiques et pédagogiques à expérimenter au premier et second degré – apports textuels sur, autour, avec, le monde du vivant, la nature, etc :
Autres références artistiques autour du motif de l’arbre ou des éléments naturels:
Photographies du vernissage:
Improvisations musicales à la contrebasse d’Hervé le Bitter sur une invitation d’André Scherb à dialoguer avec ses œuvres: résonnances, échos, contrepoint, rythmes, densités, tessitures d’un son etc
Photographies des ateliers menés auprès des étudiantes et étudiants en master MEEF 1 et 2, premier et second degré:
Autres ateliers PE en lien avec le monde du vivant – Arts plastiques et sciences et vie de la terre:
1 Croissance d’une écriture végétale. Du mot au signe, du signifié au signifiant. Comment jouer avec le caractère expressif de la lettre, du mot, utiliser son potentiel plastique ( sa graphie, sa forme, son rythme ) et non uniquement sa portée sémantique.
2 D’une croissance à l’autre – correspondances plastiques, suites, variations. Répondez plastiquement à la production d’un autre camarade. Tenir compte des formes, lignes, supports, formats déjà présents dans votre réponse.
3 – Livre ouvert sur le monde du vivant – créer une réponse plastique à la production en volume d’un camarade. Livre-objet, livre à détourner, modifier, transformer etc
INTERDISCIPLINARITE ARTS PLASTIQUES ET SCIENCES ET VIE DE LA TERRE: Activités de représentation en sciences, apprendre à observer et à représenter. Cycle 2 et 3. Représentations graphiques (croquis, dessin, schéma), réalisations d’affiches etc. Fiche méthodologique: réaliser un dessin d’observation, ou pas: Le dessin ressemble à la réalité et les proportions sont bien respectées. Exemple des phasmes au cycle 2 – dessin du vivarium. Le coin découverte du vivant. Activités d’investigation. Représenter (dessiner) pour apprendre à observer. On interroge la question du regard. Comparer la représentation artistique et la représentation scientifique. Activité de structuration. Entre chaque dessin de phasme fait par les élèves, il y aura des temps de langage, d’échange avec les élèves (formes, proportions, couleurs, etc). Autres activités autour de la croissance d’un plant de haricot qui grandit avec des bandes de papier à la taille de la croissance de la plante. La bande de papier représente et matérialise la croissance de la plante. Comme éducation du regard, sens de l’observation etc
représenté par la galerie Anne Barrault à PARIS 3ème
» À quoi ça sert de savoir dessiner ? Je parle juste de cette capacité à faire un truc ressemblant, je n’investis rien d’artistique dans cette question ; et j’entends par « servir » une fonction aussi servile que celle de l’ouvre-boite ou du démonte-pneu ». « À quoi ça sert de savoir dessiner ? Aujourd’hui, j’aimerais que cette compétence ne soit jamais utilisée comme un ouvre-boite ou un démonte pneu, plus jamais pour un portrait-robot, mais plutôt à soigner la mémoire de rencontres qui ont vraiment compté » propos tenu par Guillaume suite à la rencontre dramatique avec Roman Coelho et la peinture « prénom Roman » qui découlera de cet évènement.
Univers, sources et matériaux de départpour Guillaume : s’inspirer d’un dictionnaire illustré ancien, en soulignant le rapprochement incongru d’images, comme véritable point de vue idéologique sur notre connaissance du monde – questionner les rapports texte/image/dessins, tantôt illustratifs, redondants ou divergents – collecter des cartes postales anciennes annotées, pour y déceler des histoires improbables, décalées, oniriques, pour s’infiltrer dans ces correspondances inconnues, ces échanges épistolaires – cultiver le goût pour les collections d’images, les vignettes illustratives, les fiches pédagogiques illustrées de son enfance – assumer son intérêt pour l’illustration, le livre jeunesse des années 1970, le jeu des sept erreurs (Télé 7 jours de 1981), les comics, bandes dessinées… Guillaume se dit graphomane obsessionnel, collectionneur et dresse un inventaire du quotidien, du réel, en y prélevant un répertoire onirique, de contes ou de fictions fantastiques, propice à déclencher le sens et le récit chez le spectateur. Il utilise volontiers l’application « Google keep » comme bloc notes pour ses recueils de dessins, dessins au doigt fait depuis le téléphone portable . « Je fais le ménage dans tous les récits que je croise, jusqu’à les épuiser, pour les classer ensuite »- « la mécanique est souvent la même: une personne te fait une remarque, puis un évènement survient et l’enquête commence ». Il s’attaque aux formes convenues d’exposition: » il ne s’agit pas d’une attitude citationnelle mais bien plutôt iconographe ». Pour aller plus loin, consulter les notes ci-dessous prises par Pascal, depuis les livres et ouvrages de/ou sur Guillaume, consultables au fonds documentaire du FRAC Bretagne. les dessins s’inspirent des œuvres que nous aurons à notre disposition au FRAC:
Yves Klein, « Anthropométrie 63 », peinture sur toile, 1960
Notion: Corps/Geste
Pratique: Dessin/Peinture
Axe du programme: La représentation plastique et les dispositifs de présentation
Le lien de la notion corps/geste à la pratique de dessin/peinture est un champ vaste: nous avons opté pour développer le lien « corps-image »/ »corps-geste »en travaillant sur la silhouette et surtout la question du mouvement dans la représentation plastique.
Morgane, Anne & Catherine / Atelier Photo Entre expérimentions de différents procédés photographiques et des explorations personnelles, nous avons évolué autour des thématiques suivantes:
Morgane: le végétal, la trace, l’objet,
Anne: le temps et son impact sur l’image.
Catherine : la spatialité, le plein et le vide et la question du point de vue dans un espace.
Accrochage de 24 monotypes – Vue d’ensemble (MORGANE)
A partir d’une matrice en impression rhodoid( image du centre), 2 procédés plastiques et ses résultats – Cyanotype et Rayogramme. (CATHERINE)
Capture d’écran d’une vidéo sur un travail au sténopé. (ANNE) Lien en cliquant sur l’image.
Dans cet article je vous présente mon projet arts visuels autour de la pomme mené dans ma classe de MS/GS.
Vous trouverez mon dossier détaillant la séquence que j’ai menée en classe ainsi que le début du livre numérique que nous avons commencé à créer avec les élèves.
Dans ce projet nous avons tenté de copier des techniques d’artistes puis en relation avec les programmes de l’école maternelle sous l’item « Percevoir, sentir, imaginer, créer » , les élèves ont expérimenté différentes techniques plastiques et ont découvert des matériaux.
L’objectif principal de ce projet a été de faire entrer progressivement les élèves dans une démarche de création à partir un détournement d’objet. Cette démarche sera ensuite menée lors de d’autres projets en utilisant d’autres objets ou en expérimentant d’autres techniques de création (modelage, collage…)
Le chorégraphe Josef Nadj et le peintre Miquel Barcelo créent sur scène une pièce-tableau.
« Paso doble », pièce créee en 2006 au festival d’Avignon.
La passion de Josef Nadj pour le geste du peintre l’a conduit, il y a environ cinq ans, dans l’atelier
de Miquel Barceló. Ce fut le premier temps d’un dialogue stimulant et fécond entre deux artiste s
qui ont pu, peu à peu, découvrir leur degré de connivence, le nombre de leurs préoccupations et de
leurs intérêts communs. Jusqu ’à ce qu’un beau jou r, « com me en une sorte de confession », Nadj
déclare son désir « d’entrer dans le tableau, de le vivre de l’intérieur, d’y réagir physiquement et pas
seulement mentalement ». Et que Barceló réponde : « Oui, mais comment? »
…Alors… l’expression d’une rencontre, une double confrontation avec l’argile, un pari et une expé-
rience de partage, l’ouverture d’un espace, d’un territoire qui mobilise tous les sens et qui conjugue
la danse, le théâtre, les arts plastiques. Et puis le son et la lumière.
Myriam Blœdé