Ce travail prend appui sur les pédagogies actives où l’apprenant.e est sollicité.e, ainsi que sur les écrits de Philippe Meirieu, Joris Thievenaz, Elise et Célestin Freinet, Hameline ou encore Matali Crasset.
De quelles manières un dispositif de cours étonnant peut-il s’appuyer sur une approche distrayante pour servir des apports pédagogiques ?
Notre écrit aborde dans une première partie le thème de l’étonnement lors des différents temps d’un cours, que ce soit pour le commencer ou pour ouvrir la restitution des travaux des élèves sur l’extérieur. Puis, nous parlons de la flexibilité de l’espace d’apprentissage qui s’adapte à une intention, que ce soit dans l’aménagement de l’espace de la salle d’arts plastiques ou dans la volonté d’emmener les élèves dehors. Ces nouvelles dispositions de cours développent de nouvelles manières d’interagir, point qui fait l’objet de notre troisième partie. Ces interactions passent notamment par une stimulation des échanges entre les élèves, mais aussi par un renforcement des liens avec les autres disciplines.
Suite aux deux semaines de stage de pratique accompagnée effectuées en mars auprès de notre tutrice Fabienne Laot, nous proposons ci-après un retour réflexif par personne à partir de séquences d’enseignement conçues et pilotées.
L’une d’elles porte sur le mouvement et expérimente la classe dehors, elle se nomme « Mon crayon danse sur ma feuille ». L’autre se centre sur les textures de la couleur rouge au moyen d’outils variés et des différentes façons de les utiliser dans une intention. Elle reprend le principe d’une dictée en français, son intitulé est donc « Dictée de paysage », tout naturellement !
Nous tissons également des liens avec notre sujet de TER, qui se centre sur des dispositifs de cours étonnants, afin d’en étudier les apports pédagogiques.
La classe-promenade ou classe-dehors: Enseigner dehors (enjeux, organisation etc) – enseigner le dehors (éveil à la conscience écologique etc) – enseigner avec le dehors (travailler sur place, c’est-à-dire in-situ, à partir des qualités physiques des éléments naturels utilisés comme matériaux. On peut ainsi avec les élèves; collecter, prélever, trier, classer, recycler, dessiner, frotter, photographier, associer, intégrer ou détourner à des fins plastiques. Tirer parti du potentiel de signification de la nature, du monde du vivant( comme énergie, croissance, flux, propice au changement, à l ‘action du temps ) dans une intention artistique. Autrement dit, se servir du caractère sensible des choses afin d’amener l’élève à raisonner de lui-même. C’est donc un enjeu sanitaire, social, pédagogique et écologique !
Carnets de rivages réalisés au bord de la mer en CE2: productions d’écrits, dessins sur le motif, frottages, prélèvements, collectes, collages, compositions, fabrication d’un livre-objet pour la classe
Un ouvrage récent que je vous recommande vivement. Un précis de pédagogie et un manifeste pour une éducation qui, par le contact avec la nature, permette à chacun et chacune de renouer le lien avec lui-même, avec les autres et avec le monde. l’école dans et avec la nature – la révolution pédagogique du XXI e siècle par Corine Martel et Sylvain Wagnon – éditions ESF collection dirigée par Philippe Meirieu
Article de Télérama sur la classe dehors paru en août 2023:
Les géants de Bouli Lanners en 2011. La présence du paysage dans cette histoire d’enfants est essentiel. Il est aussi peintre et tous ses films sont portés par le paysage. Captain Fantastic de Matt Ross, 2016. Une belle histoire sur une famille qui quitte le monde pour se réfugier dans la nature. Into the wild, de Sean Penn, 2007. Une confrontation humanité culture.
« Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l’éternité. »
Gilles Clément dans le jardin en mouvement – paysagiste, écrivain, créateur du jardin du musée du quai Branly, du parc André Citroën à Paris
Pour finir, un lien vers l’univers de Laurent Tixador :
Atteindre le Pôle Nord, organiser sa propre traque, vivre à la manière des hommes préhistoriques, voyager dans un tunnel sous terre : Laurent Tixador, né en 1965, est un artiste de l’expérience extrême. Après une série de performances réalisées en duo avec l’artiste Abraham Poincheval dans les années 2000, il agit désormais en solo, produisant des sculptures témoignant de ses aventures.