Il s’agit d’une séquence de 2 séances : travail sur le sujet du cadavre exquis. En trinôme, élaborer une créature hybride en pratique bidimensionnelle.
Il s’agit, à partir de la citation du poète Jacques Prévert : “j’ai mis mon képi dans la cage et je suis sorti avec l’oiseau sur la tête.”, d’impliquer l’élève, susciter sa curiosité, le bousculer, le faire rêver.
Notre réflexion s’est basée sur la question de La Représentation, mais aussi autour de notion tel que l’Images, de la Réalité et de la Fiction. Cette séquence s’adresse à des élèves de cycle 4. Nous nous sommes intérrogé autour de la proposition « d’Image-Mouvement ». Pour cela, nous avons imaginé une séquence afin d’amener les élèves à réaliser un Flip-book, ou folioscope. Cette réalisation interroge les éléments du langage plastique espace, support, outils et temps. Il s’agira dans un premier temps d’un travail individuel. Cependant la séquence amènera les élèves a réfléchir ensemble, en terminant la séquence sur un travail de groupe. La séquence sera composé de 3 séances. Nous allons abordé diverse pratiques au cours de cette séquence, nous aborderons des pratiques bidimensionnelles comme le dessin, la peinture et le collage mais également des pratiques de création numérique, correspondant aux pratiques de l’image fixe et animée, soit la photographie, la vidéo.
Nous avons décidé d’élaborer une séquence d’enseignement en lien avec les notions d’outils, de gestes et d’espaces. Les questions d’apprentissages visées sont : Comment représenter un paysage en ayant une prise de distance avec le support ? Comment créer un paysage avec des outils inventés et non adaptés ? Comment mettre en place une gestuelle correspondant à l’outil utilisé et à la demande du sujet ?
Notre travail porte sur la mise en regard des objets banals et du quotidien ainsi que leur détournement.
Les objets ont dès le départ appartenu à une « portion » de la réalité. Nous avons l’habitude de leur attribuer une fonction et une place particulière dans la vie quotidienne. Nous avons alors décidé de les détourner afin de les revaloriser ou les questionner.
Durant cet atelier pratique, nous avons abordés plusieurs points :
l’image unique / l’image multiple
l’apparition / la disparition de l’image (l’empreinte, la trace…)
le détournement d’objet (objet-sujet, objet-support, objet-outil)
l’usage de l’estampe pour créer de la narration
« Less is More » – Ludwig Mies van der Rohe
La simplicité étant de mise, nous avons prioritairement travaillés avec des éléments facilement à disposition : éléments naturels, alimentaires, manufacturés. Ces matériaux sont économiques (voire gratuits) et accessibles, ce qui permet un réinvestissement dans les Arts Plastiques, en Cycle 3 et 4.
Nous avons séparés nos expérimentations en quatre catégories, qui ont toutes débouchées sur quatre situations d’enseignement parmi d’autres possibles :
« Trois, deux, un : patatograver ! » : multiples utilisations de la patatogravure ;
« Nature de la matrice / la nature comme matrice » ;
« La collection : identiques mais différents » : utilisation de la gravure sur métal ;
« Quelle drôle de vie ! » : utilisation du surcyclage par la narration.
Lors de l’élaboration de cette séance nous avions dans un premier temps l’envie de faire travailler les élèves en groupes. Les notions ayant influencées notre proposition sont celle du corps dans la production artistique ainsi que le détournement d’objets en matériaux. Nous avons développé une proposition qui permet d’élargir les champs des arts plastiques aux champs du design. Nous proposons aux élèves de travailler sur un accessoire de la Fashion-Week de demain. La contrainte est de travailler uniquement le magazines comme matériau. séance Pdf
Deux cyanotypes et trois rayogrammes réalisé avec de la poudre de craie.Volonté de prendre part du support pour qu’il ait un impact autant que nos productions.
Rayogrammes réalisés avec des plumesmonotype – rayogramme fixés sur un format grand aigle
PLUS DE PHOTOS À DÉCOUVRIR DANS NOTRE DIAPORAMA PLUS BAS
Instinctivement, nous avons expérimenté avec des objets déjà existants; des plumes et des craies. Par ce choix, nous avons commencé par nous créer un thème :
Composition et Décomposition
En effet, les plumes nous ont servi à faire quelque chose de très structurée, organisée tandis que la craie que nous avions préalablement réduite en poudre nous a permis de jouer avec le hasard, le désordre la décomposition.
Comment mettre en lien les productions photographiques avec un support tout en tenant compte du thème « composition – décomposition » ?
C’est finalement sur cette question que nous nous sommes interrogées. Le support peut-il avoir autant d’impact que le projet en lui même?
Et c’est à travers des expérimentations, que nous avons travaillé autour des notions de support / matière / outils, notions qui font partis des programmes du cycle 3 et cycle 4.
Vous trouverez ci-dessous diaporama sur la totalité de nos recherches et rendus finals de l’atelier photographie.
En deuxième lien, une piste d’apprentissage liée à nos recherches.
recherches ( la même chose que sur la video ci dessus )
Pistes de projet de classe : cycle 3, avec une classe de 6ème.
Nous questionnons la matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre : – Les qualités physiques des matériaux, les effets du geste de l’instrument avec l’expérimentation de plusieurs techniques , a savoir : le cyanotype, le monotype, le photogramme.
empreintes de matériaux avec différentes encres colorées – Alexia
matrice en brique de lait (haut) et tirage de taille douce (bas) – Mathilda
Epreuve de gravure sur bois – taille d’épargne – Jérôme
Dans les diverses expérimentations que nous avons menées au fil de cet atelier, des questions de l’ordre de la figure, du motif, des jeux de texture et de matière, sont revenues de manière récurrente. La question du référent a été très présente dans nos productions : constituaient-elles des représentations ou des relevés du réel? Ainsi, il nous a semblé que ces expériences interrogeaient le statut de l’image, et les registres/domaines auxquels elle peut appartenir. Par là, la présentation de l’objet dans un espace devient aussi un paramètre à considérer.
Notre travail porte sur la mise en question du statut de l’image.
Nos différentes expérimentations nous ont
permis de mettre en évidence le rôle de l’empreinte,
du cadrage et de la composition dans la production
d’un écart avec le réel.
Ensemble de l’accrochageMonotypeCyanotype
Pour plus d’informations sur notre travail, vous pouvez consulter le document ci-dessous: